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L'armure extremis
Lorsqu’une arme de destruction massive bio-tech fut lancée, Tony Stark se jeta corps et âme dans un projet à mi-chemin entre la science et l’alchimie, en combinant la nanotechnologie et son armure Iron Man. Le résultat, qui débuta dans Iron Man Vol. IV, album #5, fut l’armure Extremis, Modèle XXXII, Version I, qui fit de lui le super-héros le plus puissant du monde – mais cela eut un coût.
Mais avant l’armure Extremis, il y eut []http://www.marvel-world.com/imarmory-79-l-armure-pre-extremis-version-francaise.html l’armure Pré-Extremis].
Devant faire face à la menace imminente d’un terroriste sanguinaire, Stark n’eut pas le temps de travailler en profondeur sur l’élaboration de sa nouvelle armure. (Un peu comme un artiste sans imagination). Mais dans tous les cas, le Modèle XXXI avait une ressemblance frappante avec l’armure Pentagone. La partie thorax avait un style un peu plus épuré, les lignes aérodynamiques étaient plus douces et ne possédait aucun port "mammaire" comme sur l’armure précédente, mais la ressemblance demeurait tout de même très proche.
Il y avait deux pièces maîtresses sur cette armure Extremis. La première étant cette gaine dorée, une interface de protection entre le système nerveux de Stark et sa seconde pièce maîtresse, l’ensemble des Dispositifs Externes de l’Armure (DEA ou ESD en anglais), autrement dit le blindage rouge.
La gaine dorée qui séparait les différent éléments de l’armure Iron Man était hyper compressée et rangée dans les cavités osseuses de Stark. Cette gaine exsudait par les pores du squelette et se laissait glisser entre les cellules afin de former cette nouvelle "peau" autour du corps de Stark. Ce revêtement procurait une interface totale avec les différents composants de l’armure et pouvait procéder à de nombreuses autres fonctions. (Dans le processus inverse, la gaine dorée se retire vers ces petites places spécifiquement aménagées dans les cavités osseuses de Tony Stark).
La gaine dorée est un nano-réseau qui incorpore un système informatique moléculaire empruntant la logique des peptides et leurs liaisons, et fait à partir de plastique supraconducteur imprégné de ces chaînes de molécules. Ce système gère (entre autres choses) : la mémoire, les trajectoires, le détecteur de mensonges, les tables de recherche de réponses automatiques, le stockage de données, la communication et l’ interface sensorielle externe.
L’assemblage en treillis équivaut à un bandage de haute compression avec joints interstitiels. Il peut entourer le système en peptides et le guider ainsi au travers du corps de Stark. Cette structure en treillis directionnelle et mobile est commandée mentalement et informatiquement par la molécule des peptides. Le composant métallique du treillis est un artefact mimétique contrôlé qui peut prendre les caractéristiques de la plupart des éléments. Y compris des combinaisons inhabituelles dans le comportement des matériaux telles qu’une dureté extrême ou, au contraire, la flexibilité.
La combinaison des deux matières à l’échelle nanoscopique permet à un ordinateur non conventionnel très compact de modifier leur tissu de manière à les rendre plus résistantes. L’entière intégration de la gaine dorée dans le système nerveux de Stark apporte à l’ordinateur un niveau de réflexe répondant à tout l’éventail des stimuli.
Le concept de matière bio/métallo-mimétique d’Anthony Stark est un changement radical par rapport aux fondements traditionnels de ses conceptions précédentes, c’est-à-dire à l’état solide. En utilisant la technologie d’assemblage à l’échelle nanoscopique, les molécules "intelligentes" peuvent se construire atome par atome. Sa conception même permet à de simples ordinateurs d’être reliés en parallèle à un ordinateur un peu plus puissant qui synthétise les protocoles de la pensée humaine.
Les dispositifs externes de l’armure, notamment son blindage, ont été réalisés à partir d’une méga nano-technologie qui a relié tous les atomes en effecteurs complets et discrets. Cela permet aux plaques de l’armure de se désolidariser en plus petites parties pour un meilleur stockage et un transport plus facile dans la mallette de Stark. Ces dispositifs sont commandés par la gaine dorée et sont auto-alimentés par des bornes de haute capacité à effet Casimir. Ils étaient équipés d’une large gamme de nano-ventilateurs lui permettant de voler. Pour revêtir l’armure, il suffisait de l’attirer vers Stark à l’aide d’un champ de répulsion vectoriel, en les poussant doucement dans différents angles.
La mémoire de cette technologie de métal permettait à l’armure de devenir ultra légère et flexible en mode veille mais particulièrement résistante lorsque celle-ci était polarisée. L’armure était évidemment très solide et pouvait le devenir encore plus en redirigeant l’alimentation des répulseurs afin d’en renforcer sa masse.
Lorsque l’armure est activée, elle ne fait plus qu’un avec la peau de Stark. Le confort est optimal car l’armure s’adapte rapidement en cas de gêne tels que des impacts de toutes sortes, en cas de très haute température, voire en cas de démangeaisons ou de frottements. Les protocoles de l’armure procurent même une semi-autonomie en cas de besoin. La limite entre l’action commandée par Stark ou par l’armure est très variable. La nature exacte du virus artificiel Extremis n’est pas bien connue (et pour cause, Stark a recalculé la dose, ajusté les substances nutritives et exclu les métaux, altérant ainsi radicalement les formules de Maya Hansen). L’effet immédiat qui en a découlé sur le corps de Stark fut la présence de matière alien en grande quantité sans aucune conséquence sur sa santé ni son intégrité physique.
Grâce à la bio-interface entre Tony et son armure, celui-ci pouvait l’utiliser au maximum de son potentiel et accéder ainsi instantanément à tout type d’ordinateur et de systèmes informatisés à travers le monde et ce, à la vitesse de la pensée. Il était biologiquement intégré à son armure, ne faisait qu’un avec elle, de fait, son imprégnation lui procurait des pouvoirs et des aptitudes sans précédent. Il canalisait et compulsait des données, des signaux d’urgence ou des reconnaissances satellite en provenance des forces de l’ordre, de l’armée ou autres agences de renseignements dans le monde entier, le tout dans sa tête. Il était en mesure de transmettre des signaux électroniques et d’avoir des communications téléphoniques par le simple biais de son esprit. Il pouvait voir par l’intermédiaire des satellites. De plus, il avait la capacité de transmettre tout ce qu’il pouvait voir (depuis son cortex visuel) vers des écrans à d’autres personnes. Le lien cybernétique informatique lui permettait d’opérer sur toutes les fonctions de l’armure mais également de proposer une passerelle vers d’autres ordinateurs (mais comme Stark faisait partie intégrante de l’armure, cette connexion se faisait quasi automatiquement). L’armure était connectée à un système global via les serveurs de StarkTech.
Stark pouvait contrôler et faire voler l’armure même lorsqu’il ne l’occupait pas. Comme l’armure était reliée directement à son cerveau, il la contrôlait par la pensée comme si c’était un de ses membres. Elle faisait partie de lui. En réalité, il pouvait contrôler tout un groupe d’armures sans aucun effort. Il avait même déployé une équipe pour former une protection spatiale de la Terre. (Voir aussi les armures Argo du projet Argonaute, une mise en place d’une équipe de maintien de la paix contrôlée à tout moment par son subconscient). Ce type de procédé était bien plus élaboré que les précédents logiciels qui lui permettaient de contrôler plusieurs armures en même temps ; et également bien meilleur que le système de télécontrôle qu’il a utilisé par le passé. Grâce à Extremis, Stark avait la possibilité de se trouver à plusieurs endroits à la fois et réaliser de multiples actions en même temps.
Extremis se fondait dans l’armure afin de donner à Stark d’incroyables capacités physiques, faisant d’elle l’armure la plus puissante à ce jour. Iron Man pouvait porter jusqu’à 100 tonnes. Son coup de poing était aussi puissant qu’une boule d’acier filant à 1 km/s. Et ses boot-jets pouvaient le propulser à une vitesse approchant les Mach 8.7.
Iron Man a grandement amélioré ses temps de réaction sous Extremis et lui a permit de bouger beaucoup plus vite aussi. L’armure lui permit même de surpasser Spider-Man en anticipant les mouvements du monte-en-l’air. (Il pouvait également tromper Spidey en lui faisant croire à un faux avertissement émanant de son sens d’araignée grâce à un filet neural qui reproduisait le système de défense de Spidey basé sur les phéromones. Donc il pouvait créer son propre sens d’araignée et en même temps, tromper Spider-Man en lui envoyant de faux signaux).
En son cœur se trouve une pile atomique, cependant, elle utilisait également l’énergie solaire. Sa seule présence en Terre Sauvage causait du tort à l’armure car celle-ci utilisait le "tout technologie". Un système d’arrêt complet – coupant la source première d’alimentation -- n’était pas très recommandé pour Tony étant donné que la technologie de l’armure faisait partie intégrante de lui, biologiquement parlant. Il semblerait que son corps ait un besoin permanent d’énergie pour réaliser tous ces trucs incroyables.
Les capteurs du Modèle 30 comprenaient un radar/lidar (capteur de distances), une vision nocturne et des scanners physiologiques et médicaux permettant à Iron Man de prendre les constantes d’autres personnes, y compris des scanners et des moniteurs cardiaques et cérébraux. Ces scanners fournissaient à Stark des données physiologiques personnelles en temps réel. Un scanner environnemental atmosphérique et un détecteur de formes de vie – y compris pour les projections astrales – se révélaient également être très pratiques. Il est à noter que les scanners de l’armure, les radars et les capteurs environnementaux fonctionnaient tous en même temps, enregistrant tout ce qui pouvait entrer en contact avec Iron man. Un magnétomètre était installé dans le poignet gauche, alors que les deux gantelets possédaient des microscopes à force atomique installés sur les pouces et index permettant ainsi de voir à échelle nanoscopique.
L’ordinateur de l’armure Extremis possédait un pilote automatique, des capteurs de visée et des styles de combat programmables, équipements que Tony utilisait finalement peu. La gamme de télécommunications était arrangée autour d’une radio satellite sub-spatiale très sophistiquée ayant la capacité de recevoir des signaux radio locaux. Présence également d’un traducteur universel. Voir plus sur la page suivante.
Le problème de communication entre les machines microscopiques a été résolu grâce à une nouvelle approche, les signaux pouvant être émis d’une ou plusieurs manières : manière chimique (sous la forme d’hormones synthétiques), par pulsation optique, ou encore par de multiples fréquences radio qui procurent aux systèmes des moyens de communication très fiables à l’échelle nanoscopique.
Un mode camouflage permettait à Iron Man de se fondre dans son environnement alors qu’un mode furtif le rendait invisible à d’éventuels capteurs. Dans un même domaine, l’armure possédait un revêtement spécial préventif contre les radars et les verrouillages de cible.
Le Modèle XXX possède une douzaine d’équipements à sécurité intégrée contre les interférences électromagnétiques. Ainsi, après avoir été mis hors circuit par le Paladin, Stark utilisa les aptitudes d’Extremis pour se concentrer subrepticement sur l’armure afin de s’infiltrer à l’intérieur même des circuits de commande, au niveau binaire. Ensuite, se remettre sur pied ne fut qu’une question de volonté, de très forte volonté.
Une autre mesure défensive est l’affinage du lien cybernétique qui protège l’esprit de Stark des tentatives externes de prise de contrôle, étant donné que l’armure s’est souvent laissée dépasser par les attaques psychiques. (Cependant, cela ne l’empêcha pas, il y a très longtemps, de se faire avoir par un appareil implanté dans son cerveau, lorsque Yinsen lui sauva la vie pour la première fois).
L’armure était également protégée par un champ d’énergie de point zéro, une sorte de champ de force individuel. De la même manière, Iron Man pouvait projeter depuis ses gantelets des champs magnétiques opposés dans un rayon d’au moins six mètres. A cause de leur grosse consommation d’énergie en les utilisant, ces dispositifs ne pouvaient être utilisés que sur de courtes périodes.
Récemment, l’armure fut équipée d’un mécanisme d’autodestruction comme mesure de précaution ultime.
L’armure répond aux commandes vocales, même lorsque celle-ci n’est pas portée. Lorsque le mot "Assemblage" est prononcé commence alors un incroyable ballet de droïdes s’assemblant automatiquement pour former l’armure, tout en continuant à répondre aux commandes vocales. (Par sécurité, il confia tout de même un code d’annulation à Captain America).
Iron Man peut utiliser le bout de son doigt comme d’un défibrillateur.
L’arme à énergie première d’Iron Man demeure le rayon répulseur, un puissant rayon à particules conçu pour repousser tout type d’attaques. Les répulseurs peuvent être utilisés pour produire un bouclier autour de petites surfaces – mais le genre de bouclier qui peut résister à une charge nucléaire. Dans une moindre mesure, les répulseurs peuvent être utilisés pour étourdir voire assommer les assaillants. Une autre forme de ce rayon, plus complète, peut être diffusée sur une plus grande surface, nettoyant tout sur son passage.
Le plastron est équipé d’un rayon de forme pentagonale, d’un puissant projecteur capable d’accéder virtuellement à tout le spectre lumineux (visible, infrarouge et ultraviolet) ainsi qu’un projecteur à rayon laser ; un générateur EMP (à impulsions électromagnétiques) qui peut éteindre tous les appareils électroniques dans un rayon de près de 50 mètres (l’armure elle-même peut se réinitialiser en quelques minutes) ; et un générateur holographique, qui peut camoufler l’armure et projeter des images afin de distraire et de dérouter les assaillants. Ce rayon possède également une capacité de découpe laser ainsi qu’une impulsion Archimède (qui est une importante arme à énergie). L’armure était également équipée de rayons à impulsion (des décharges de plasma extrêmement puissantes), de générateurs de champ magnétique, d’une torche lumineuse surpuissante et de Screamers (armes soniques vibrant à une fréquence insoutenable pour le cerveau, provoquant ainsi l’inconscience de la cible). Mini-bombes rangées dans les gantelets.
L’armure s’utilise aussi bien dans l’espace qu’en milieu aquatique. Son dispositif interne lui procure un approvisionnement en oxygène pendant plus d’une heure et l’armure peut se sceller pour les voyages sous-marins, dans l’espace ou à faible teneur en oxygène.
Un milliardaire arborant une armure de super-héros et risquant sa vie à longueur de temps ? Il y a une appli pour ça. Intégrée au système de son armure, Stark a installé une application "avis de décès". La StarkTech 9 est une armure ressemblant fortement à l’armure grise originale. Il s’agit d’une intelligence hybride. Son système fonctionne indépendamment du monde extérieur, ce qui fait qu’il ne peut être corrompu par des programmes ou virus externes. Cependant, il fut complètement détruit par Ultron qui exploita l’armure ainsi que le virus Extremis pour contrecarrer et mettre Iron Man en surcharge, transformant Stark en Ultron femelle.
Inclus un dispositif d’assemblage de nano-matériel. Zone du processeur pour les informations importantes, les choix logiques et le système d’expertise. Sur l’articulation du doigt se trouve une commande neurale avec feedback interactif depuis les capteurs de surface de l’armure. Le rayon palmaire est un générateur de muons à haute densité capable de dissoudre la matière.
Système intégré de l’armure pour l’alimentation, la gestion du vol et les analyses médicales. Le compartiment sur la hanche est multi-tâches et peut se réattribuer automatiquement et de manière autonome une autre mission plus spécifique.
Contient des capteurs panoramiques pour l’analyse de l’environnement. Liens pour le contrôle à distance.
Les tâches de motilité et le comportement de l’armure sont emmagasinés et générés à cet endroit. Contient les prises d’air pour les micro-turbines des chaussures.
Le vol est dorénavant géré par toute une gamme de nano-ventilateurs. Les micro-turbines des chaussures sont utilisées pour les manœuvres rapides. Les semelles antidérapantes préhensibles sont adaptables dans diverses circonstances.
Lorsque le docteur Leonard Samson fit remarquer à Stark qu’il souffrait d’hallucinations et de brefs états de fugue dissociative, il lui recommanda fortement de prendre deux semaines de congé et le fit se soumettre officiellement à une évaluation psychologique. Et pendant cette période, il lui ordonna également de porter un réducteur de résonance psionique créé par le Professeur Xavier afin de mettre un frein aux énergies psychiques. Basé sur la technologie Shi’ar, il fut adapté pour juguler les pouvoirs de l’Extremis. Porté comme un bracelet de cheville, cela empêchait Stark de s’interfacer avec d’autres technologies numériques – y compris son armure. Donc Stark dû faire un petit retour en arrière en sortant de ses cartons l’armure classique afin de combattre le Mandarin. Mais il put récupérer assez rapidement tous les pouvoirs que lui conféraient Extremis en se rendant compte que toutes ces hallucinations n’étaient que le résultat de son cerveau essayant de traduire l’incroyable flot de données qui transitait via son armure. Ces visions n’étaient en fait que des manifestations de son subconscient, ce qui permit à Tony de résoudre le mystère qu’il tentait d’élucider à ce sujet.
Dans Secret Invasion #1, un skrull ayant pris l’apparence de Jarvis chargea un virus alien dans le système informatique de Vengeurs, qui se répandit aussitôt à travers tous les systèmes de StarkTech, y compris l’armure d’Iron Man. Tout ce qui appartenait à Stark fut touché : les usines et autres installations, les satellites, l’héliporteur du SHIELD, le Raft (la prison de sécurité maximum) et même Stark. L’armure Extremis se détériora et Tony en fut affecté physiquement. Il tomba malade, commença à avoir des nausées et fut prit de crises épileptiques.
Stark finit par faire face à un arrêt complet du système. Ses serveurs s’éteignirent, rendant ses systèmes inopérants et son armure inutile. Il dût reconstruire son armure à partir de pièces détachées – comme dans Tales of Suspence #39. Le virus skrull lui ayant provoqué une pneumonie (il fit des fièvres de 39°), il dut se déconnecter de son bioware. A la fin de Secret Invasion #6, Stark parvint à improviser une armure qui fonctionnait. Il avait un serveur de secours dedans mais dut le purger du virus avant de le faire marcher. Il était de retour mais pas vraiment en pleine forme.
Traduction par Florian Platel