⏱️ Temps estimé pour la lecture de cet article : 9 minutes.
Une affaire sérieuse
Paralysé. Sans défense. Complètement démuni contre les menaces qu’il avait l’habitude de combattre, c’est un Tony Stark alité qui conçut une armure télécommandée pour se défendre lorsqu’il rejoint le monde des vivants dans la parution 290, le 30e Anniversaire d’Iron Man.
Basée sur le châssis du Modèle XIV ainsi que de ses doubles contrôlables à distance, l’armure télécommandée, ou Neuromimetic Telepresence Unit (NTU150) – (Unité Télécommandée Neuromimétique) pour être exact, le Modèle XVI, version I-A/B, utilise la technologie de commande à distance de Stark Enterprises, permettant ainsi à l’armure d’être exploitée grâce à un contrôle virtuel total. Voyez-vous, l’armure télécommandée n’est pas une simple combinaison que l’on peut revêtir, mais plutôt une machine dévastatrice contrôlée mentalement par un utilisateur et ce, quelle que soit la distance qui les sépare. Pendant sa paralysie, cette armure a fourni à Stark les sens de la vue, de l’ouïe et du toucher. C’est une machine sans quiconque à l’intérieur, ce qui est bien, notamment lors des combats, car même très abîmée et trouée de tous les côtés, elle peut continuer à fonctionner. Un symbole de force brute.
Réalisée à partir des précédents travaux de Stark sur la conception du neurocircuit, cette combinaison fonctionne selon les mêmes principes qui permettent au cerveau de transmettre des instructions au système nerveux central. Pour pouvoir fonctionner avec son système nerveux artificiel, Stark s’est fait implanté un port neural à la base de son crâne, juste au-dessous de son oreille droite. En utilisant ce point d’accès, il peut se connecter aux ordinateurs de Stark Enterprise et à la NTU-150 grâce à un casque prévu à cet effet. (Bien qu’il ne fût pas conçu pour pouvoir naviguer sur le Net, la démarche fut tout de même possible). A partir de là, la NTU-150 utilise un transmetteur pour relayer les signaux à l’armure. Le casque permet à Stark de faire faire ce qu’il veut à l’armure par la pensée. De plus, la vue, l’ouïe et, dans une certaine mesure, le toucher deviennent des informations collectées par l’armure et retransmise via le même chemin – l’armure transmettant en retour des détails sensitifs à son utilisateur.
L’armure télécommandée fut une énorme amélioration grâce au système neurocommandé à distance. C’était une technologie dernier cri. Le lien sous-espace a éliminé le décalage de transmission qui posait problème sur le modèle télécommandé précédent. Le système neuromimétique procurait une sensation bien plus réaliste, rendant même l’impression d’être sur place. Ceci était rendu possible grâce au système du sous-processeur de simulation tactile, qui traduisait à l’utilisateur les différentes opérations menées par le costume par des réactions "physiques". Malheureusement, cette amélioration avait un revers de médaille : ce même système assurait qu’en cas de dommage massif ou destruction complète de l’armure, il en résultait un choc neural fatal qui risquait de griller la cervelle de Stark comme une simple boîte à fusibles. L’échange d’informations était instantanément émis grâce à l’antenne réseau sous-espace.
De plus, l’armure télécommandée a accentué tous les sens de Stark au-delà de la perception humaine normale, présentant un éventail complet du spectre électromagnétique et les principaux volumes de données informatisées. Les stimuli extérieurs étaient également interprétés par l’armure au travers de son corps. Au même titre que les sensations, c’était nécessaire pour le contrôle mais avait également un inconvénient. (Par exemple, lorsqu’il est touché par les flammes, la connexion de l’armure traduit ceci à son corps et à son hypothalamus en augmentant la température de son corps, le rendant fiévreux).
Ramenée à la vie grâce à l’alchimie qui transforme l’imagination en métal forgé et en circuit imprimé, la combinaison fut fabriquée par les robots automatisés de Stark Enterprise. Pour ce faire, Tony utilisa une interface neuronale, un appareil de télé-opération sous forme de casque, connecté à son CADAM (anglicisme pour système informatisé d’aide à la conception et à la production). Cela lui permit d’accéder à ses installations de production et de conception automatisées. (Stark fabriqua plus tard ce même casque en plus petit modèle pour faire fonctionner l’armure ainsi que ses systèmes de télécommunications).
Visuellement parlant, la NTU-150 marqua le retour des couleurs rouge et or (après le look de la War Machine) tout en devenant un peu plus large et d’aspect musclé plus prononcé en comparaison au modèle XIV Oversize rouge et or un peu plus lisse. D’un autre côté, elle arborait une grimace et une attitude beaucoup plus effrayantes que les armures précédentes, un héritage emprunté à la War Machine.
La structure de l’armure elle-même est faite de composites de carbone, de produits synthétiques et de sept alliages différents non référencés, le tout agrémenté de systèmes cybernétiques à semi-conducteurs. Le mélange est si robuste qu’il résistait aux assauts d’Ultimo (bien que ce dernier réduisit finalement l’armure en pièces un plus tard – provoquant à Tony un choc sévère dans son cortex cérébral à cause des retours de sensations, l’envoyant même dans le coma. Quand les gens virent l’armure et ses composants réduits en morceaux, ils furent convaincus qu’Iron Man n’était en fin de compte qu’un simple robot). L’armure était recouverte d’un revêtement réfractaire en polycarbonate, qui pouvait dévier les tirs d’armes à énergie. (L’armure fut dissoute par Technovore, qui la mangea – cela ne lui prit d’ailleurs que deux secondes pour ne laisser que l’endosquelette).
La NTU-150 n’a pas été élaborée avec un squelette mécanique qui imiterait le corps humain. Au début, les mouvements étaient contrôlés par un système amortissant l’intégrité structurelle (ou SIFDS) qui recouvrait la coque extérieure de l’armure. Ce système proposait une plus large gamme de mouvements tout en permettant l’insertion de composants plus vitaux dans l’espace interne de l’armure. Le contrôle était assisté par des stabilisateurs internes. (Les champs d’intégrité structurelle qui aident à faire bouger l’armure peuvent également être étendus à la détection d’ennemis, en formant des champs magnétiques autour d’eux).
A un certain moment, probablement suite à des performances insatisfaisantes lors de combats, Stark ajouta un endosquelette qui fonctionnait au travers de l’armure, contrôlé par des armatures améliorées (des moteurs musculaires et un système de tension hydraulique) et qui procurait une certaine capacité de mouvement ainsi qu’une plus grande force. Le SIFDS encore présent continuait à assister pour les mouvements.
A cause de sa charge accrue, l’armure télécommandée possédait une alimentation électrique interne deux fois plus importante que celle du modèle XIV. L’énergie était produite par un réacteur à fusion interne. La combinaison possédait un thermocouple qui convertissait la chaleur en énergie. Elle possédait également une alimentation auxiliaire de secours. (L’armure télécommandée pouvait aussi absorber de l’électricité puis la décharger).
Tony a utilisé un affichage tête haute pour interférer avec la machine. Le système informatisé comprend un mode diagnostic pour surveiller l’interface neurale, le retour cortical et les fonctions motrices. La combinaison possède également un ordinateur stratégique de combat avec un dispositif pour les manœuvres d’évitement.
Des sondes spéciales de connectivité pouvaient être éjectées à partir des doigts de la main droite. Cela permettait à Iron Man de se connecter sur des systèmes externes. Le logiciel d’Iron Man était en mesure de pirater un système étranger puis de faire la projection de son architecture afin d’en prendre le contrôle. Bien évidemment, l’inconvénient était que le nom de Stark lui-même apparaissait lorsqu’il se connectait directement aux autres réseaux – quelque chose pour lequel il n’était pas configuré, ce qui était donc très dangereux. De plus, le système bénéficiait d’une connexion sans fil avec les autres ordinateurs. L’unité télécommandée était bourrée de systèmes auxiliaires et de systèmes de secours. Par exemple, la NTU-150 possédait un autre ordinateur dédié à la navigation.
En étant ainsi contrôlée à distance, la NTU-150 bénéficiait d’un pilote automatique dynamique soutenu par des microprocesseurs de navigation avancée ainsi que l’ordinateur susmentionné également dédié à la navigation en plus du contrôle de l’armure (complété par un système de prévention des risques). En utilisant un sous-programme, Stark pouvait déployer l’armure à 30'000 pieds et la maintenir en vol géostationnaire grâce au pilote automatique. Elle pouvait ainsi intervenir n’importe quand en cas de nécessité. (Un bouclier de furtivité l’empêchait d’être détectée). Merci de lire ci-dessous pour plus d’informations sur l’équipement de sécurité.
Un large réseau de capteurs comprenait un scanner à large spectre, des optiques avancées et un système de traçage. De plus, l’armure était conçue pour agir comme une antenne. Tony pouvait donc recevoir tout type de diffusions/transmissions dans les limites de sa portée d’émission.
Alors que les dispositifs d’autodestruction étaient devenus monnaie courante dans la composition des armures Iron Man à cette époque, Tony Stark réalisa qu’une unité télécommandée était légèrement plus vulnérable et, par conséquent, eu besoin d’y inclure quelques mesures de sécurité supplémentaires.
L’élément principal était que l’armure télécommandée répondait uniquement au modèle neural et aux codes de Tony Stark. Il va sans dire que tout ceci était stocké dans les fichiers mémoire permanents de l’armure et ne pouvaient être modifiés que par Stark lui-même. Quiconque aurait tenté de pirater l’armure se serait heurté à un verrouillage de sécurité et un arrêt immédiat des systèmes. Une tentative persistante de neutralisation des systèmes de sécurité de la NTU-150 provoquerait une activation d’un dispositif thermique dans l’unité, grillant ainsi tous les systèmes opérationnels et l’instrumentation au-delà de toute tentative de réparation ou de récupération.
La deuxième mesure de sécurité était une connexion à sécurité intégrée. A n’importe quel moment, si Tony venait à perdre le contrôle ou devenait inconscient, même temporairement, la connexion se couperait et la combinaison se mettrait en mode stand-by. Le pilote automatique de la NTU-150 interviendrait et chercherait à se poser dans un endroit sécurisé le plus proche possible. L’unité éteindrait alors les systèmes et attendrait que la personne qui la contrôle revienne à elle. L’armure télécommandée NTU-150 pouvait également fonctionner dans l’espace. A l’instar des autres armures, elle devait utiliser des fusées d’appoint afin de se lancer dans l’espace. Ainsi, la NTU-150 pouvait se placer aussi bien en orbite basse qu’en orbite haute. Les fusées d’appoint possédaient un système de manœuvre orbitale (qui permettait d’économiser le carburant et l’énergie de l’armure elle-même). Sans personne à l’intérieur, la combinaison pouvait encaisser des accélérations de 15G sans aucun problème.
Pour l’utilisation dans l’espace, Tony retirait l’artillerie lourde afin de faire de la place aux propulseurs de manœuvre et aux déflecteurs (c’est-à-dire les boucliers), qui ne faisaient pas partie habituellement de l’équipement des armures Iron Man. Les boucliers protégeaient l’armure des débris spatiaux et des armes à feu. En fait, ils permettaient même à Iron Man de résister aux rayonnements des éruptions solaires.
Dans le #293, l’armure version I-A fut démolie par des droïdes de combat puis réparée. Elle fut ensuite détruite par Ultimo. Dans le #296, Stark commença à utiliser une seconde combinaison à l’identique, la version I-B. Celle-ci fut pas mal cabossée par Technovore dans les #294-95. Finalement, réalisant que Technovore était en train de devenir une menace mondiale, Stark activa son mécanisme d’autodestruction, qui surchargea intentionnellement le réacteur à fusion, détruisant ainsi la NTU-150 dans l’espace sidéral.
L’armure possède un rangement spécial qui se glisse rapidement sur le dos de la combinaison pour y transporter diverses choses (comme des pièces détachées de l’armure par exemple). Il y a aussi, sur les gantelets, des unités d’alimentation de secours – de petites turbines dont leur poussée est utilisée pour projeter de petits objets. La combinaison possède également une fonctionnalité sous-marine, mais qui reste limitée.
Les compartiments dorsaux contiennent des drones aériens semi-autonomes. Chaque drone possède un système de projection holographique si sophistiqué qu’il peut créer un champ réfléchissant anti-radar capable de tromper même les plus avancés des systèmes de traçage. Ces projections peuvent même apparaître comme réelles pour les systèmes adverses utilisant l’imagerie à ultrason. Et grâce à toute une panoplie d’armes contrôlées par des ordinateurs de combat stratégique automatisés, les drones peuvent presque se battre sans la présence d’Iron Man.
La NTU-150 possède à la fois des armes intégrées et d’autres systèmes qui peuvent s’embarquer en fonction de la mission ; beaucoup sont stockées dans des compartiments internes. Armes connues : mitraillettes ; blasters ; répulseurs (dans les épaules, les poignets et les packs dorsaux, très comparable à la War Machine) ; rayons pulseurs ; canons laser ; rayon central (incluant un projecteur) ; mini lance-missiles ; arme laser ; laser découpant ; sondes à ordinateur interfacées ; lance-grappin électrifié ; lance-flammes ; taser ; diffuseurs de mousse ignifugeante ; projecteurs rayons X ; diffuseurs de gaz lacrymogènes.
Ce qui compte, c’est ce qu’il y a à l’intérieur.
Dans Iron Man #308, l’entité IA Vortex s’est débrouillée pour se retrouver dans le corps de Tony, le piégeant dans un cyberspace abracadabrantesque. Tony avait besoin de trouver un moyen de contre-attaquer et de retourner dans la réalité – ce qu’il fit avec l’armature opérationnelle du prototype de l’armure télécommandée (Modèle XVI, version I-Prototype).
Sans revêtement, cet appareil n’avait pas vraiment fière allure, mais il représentait les prémices de la combinaison NTU. Et il avait des armes. Donc il était tout à fait à la hauteur pour s’attaquer à Vortex dans une autre armure Iron Man.
Phillip Grant, un hacker qui avait choisi de revenir dans le droit chemin, téléchargea la conscience de Stark dans la mémoire principale du système du prototype de l’armure télécommandée (nom du fichier : Stark1).
L’armature de l’appareil possédait un viseur qui relayait les données optiques à l’utilisateur. Ces "yeux" pouvaient également projeter des rayons d’une assez forte intensité pour pouvoir faire fonctionner les optiques du casque de la NTU-150.
Le Modèle XVI, version I-P était costaud. Il pouvait également voler grâce aux boot-jets.
Arsenal : un petit florilège des armes préférées de Stark en complément d’un lance-flamme palmaire et d’armes soniques à très fortes décibels (une nouvelle arme ultrasonique).
A la fin, Stark utilisa une interface pour connecter sa conscience à son corps via la connexion de l’armure.
Voici 3 schémas qui procurent une vue d’ensemble plus approfondie de l’armure télécommandée ou Unité de Téléprésence Neuromimétique (NTU-150) : vue d’ensemble de systèmes multiples ; ensemble de capteurs primaires ; émetteur sous-espace.
Traduction par Florian Platel