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Modus Operandi de l'armure modulaire
Ce fut un prodigieux bond en avant autant dans le concept que dans le design lorsque cette armure rentra dans la bataille contre Ultimo un peu plus de 90mn après que HOMER (Heuristically Operative Matrix Emulation Rostrum – l’intelligence artificielle particulièrement douée de Tony Stark) l’eut fabriquée dans la parution #300. Mais avant de pouvoir la revêtir, il dut se déharnacher de sa plateforme volante et marcher.
L’armure modulaire Modèle XVIII version I est le modèle Iron Man de 1994. Quand il fut achevé, c’était le modèle le plus sophistiqué jusqu’ici et probablement le plus polyvalent jamais créé par Stark. Alors que cet extraordinaire inventeur qu’est Tony Stark a emmené le concept d’armure aussi loin qu’il le pouvait, avec l'armure modulaire, il en repensa directement sa conception dans sa version la plus basique. Au lieu d’une combinaison intégrée et unique, le design du Modèle XVIII était basée sur un système de composants modulables. Les capacités de l’armure pouvaient être reconfigurées en modifiant des sous-systèmes tels que les boots, les gantelets, les casques, les armes ou les scanners – en fait tout ce dont Iron Man avait besoin pour sa mission à l’instant T. Les points de connexion qui courraient le long de la surface de l’armure permettaient une meilleure réactivité au travers d’une large gamme de systèmes auxiliaires.
Le Modèle XVIII reste l’armure la plus élégante et la plus profilée jamais conçue par Stark (principalement parce que sa conception reposait sur sa modularité interchangeable et donc d’aspect moins surchargé). Les couleurs choisies étaient aussi une nouveauté en soi. Bien que rouge et or, le rouge reste la couleur prédominante. Des pièces d’épaules rouges, des gantelets et des jambes rouges tandis que les avant-bras et la partie ventre et dos sont de couleur or, provoquant donc un aspect encore jamais rencontré dans ce qu’a pu produire Tony Stark auparavant. D’autres modifications dans le design comprenaient un masque rétractable, un rayon central en forme de pentagone inversé et une boucle de ceinture proéminente.
Bien que le concept du module en lui-même se taille la part du lion dans cette restructuration, nous pouvons également légitimement penser que le Modèle XVIII contienne les améliorations habituelles de l’informatique embarquée. Il reste tout de même le problème de vulnérabilité vis-à-vis des impulsions électromagnétiques à régler car cette combinaison n’échappe pas à la règle : il faut 6 minutes aux systèmes pour se réinitialiser à partir de la ROM optique. Tony a également amélioré son réseau de capteurs, et principalement les capteurs audio et son système d’imagerie à ultrasons.
Un tout nouveau revêtement réfractaire sur la surface de l’armure permettait d’absorber la quasi-totalité d’une décharge optique d’Ultimo. Cela améliorait également le mode camouflage de l’armure, ce qui permettait à Tête de Fer de se fondre complètement dans son environnement.
Stark poursuivi son penchant pour le "magnétique" en intégrant et en améliorant toutes ces énergies dans l’armure. Les circuits électromagnétiques sous la surface de l’armure lui permettaient d’attirer des objets métalliques. Les aimants palmaires et plantaires lui permettaient d’adhérer aux murs à volonté (à condition que les surfaces soient faites de métal, quoique les armures précédentes bénéficiaient de ventouses sous les pieds...).
Les modules eux-mêmes. Utilisant à la fois des systèmes à pression et des organes élastiques compacts, Iron Man pouvait reconfigurer l’armure en fonction de la mission. Un canon électrique ou un scanner analytique pouvait surgir sur les ports de connexion des gantelets alors que, en même temps, une demi-douzaine de modules utilitaires compacts se positionnaient rapidement sur les parties jambes et bras de l’armure. Se glissant également facilement dans les compartiments internes de l’armure.
Les modules plus importants comprennent : Scan analytique à spectre continu (capable de lancer une fusée-sonde à pointe d’adamantium), canon électromagnétique (capable de lancer des munitions explosives ainsi qu’un composé de polymère semi-fluide à énergie contenue, qui adhère en quelques secondes et ponctionne l’énergie comme une éponge), pack générateur de champ de gravité magnétique (annule la gravité de tout objet auquel il est rattaché), générateur de champ électromagnétique, un module compact cryogénique (qui libère une décharge d’azote liquide).
Un autre jeu de modules pratiques qu’Iron Man possède dans sa combinaison sont les inducteurs d’images (des packs qui se glissent dans les compartiments au niveau des poignets et des tibias), et conjointement avec le mode camouflage, le holo-générateur modifié créait à la fois des projections et des retours tactiles via les muscles tenseurs – permettant ainsi à Iron Man de voir et/ou de ressentir qui que ce soit. Le dispositif faisait aussi office d’émetteur-récepteur.
Un autre développement important de l’armure : le micro-équipement de chirurgie que Tête de Fer avait fixé sur l’implant de la bio-puce de Captain America. Dans la paume du gantelet gauche se trouve un injecteur-spray hypodermique rétractable (Iron Man transporte aussi un stock d’adrénaline pure). Après avoir téléchargé l’ouvrage médical "Gray’s Anatomy" (considéré comme la "bible" de l’anatomie humaine par des générations de médecins anglophones depuis sa première parution en 1858) dans son système de navigation, pour lui permettre de se guider, Iron Man se miniaturisa et s’inséra dans le corps de Cap pour pouvoir procéder à cette délicate opération, un peu comme dans le film "Le Voyage fantastique" ou, plus proche de nous, "L’Aventure intérieure" (de Joe Dante, avec Dennis Quaid, Martin Short et Meg Ryan).
Bien évidemment, le module ultime étant l’armure anti-Hulk, une exo-combinaison qui se place par-dessus l’armure modulaire.
Répulseurs (les gantelets utilisent des jets plasmaphasés), un rayon central, un câble métallique de même type que ceux utilisés par "Doc Ock" (qui se situe dans le poignet gauche) et qui termine une longue liste d’armes, mais beaucoup d’autres peuvent être connectées à chaud selon le besoin (voir Equipement spécial ci-dessus). Un projecteur holographique utilisable à la fois de manière offensive ou défensive. Iron Man peut également avoir recours à un composé adhésif Polybond, capable de "figer" les adversaires les plus récalcitrants.
L’armure modulaire fut détruite par Slag dans le #318. Tony la répara, même si Slag laissa quelques graffiti incrustés à l’intérieur de la coque externe.
Construite dans la perspective de devoir se frotter à nouveau au Géant vert, il fut content d’y être préparé lorsqu’un Hulk furieux arriva auprès d’une usine de fabrication de bombes gamma situé dans le sud-est (parution 304). L’armure anti-Hulk est le module ultime, une exo-combinaison se plaçant par-dessus l’armure modulaire initiale et qui permet à Iron Man de tenir tête à Hulk. Bien qu’utilisé une seule fois, le module passa le test, permettant à Iron Man d’échanger coup pour coup avec Hulk, se battant jusqu’à l’immobilisation.
La plus grosse armure jamais construite par Stark à ce jour, celle-ci n’étant pas vraiment le modèle actuel mais plutôt un module auxiliaire pour l’armure modulaire modèle XII version I. Une exo-combinaison, fabriquée à partir de composites de carbone ultra-résistants couplés à une musculature artificielle magnéto-hydraulique pouvant supporter une charge de 175t, cette combinaison s’enfile par-dessus l’armure modulaire – c’est une sorte d’extension dans laquelle Iron Man, en armure complète, grimpe et connecte le tout.
Traduction par Florian Platel