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Gil Kane était l’un de ces grands artistes des Comic Books, un de ceux qui a laissé sa trace dans chez DC que chez Marvel. Eli Katz est donc avant tout un citoyen letton. Né en 1926, sa famille quitte le pays en 1930, pour rejoindre les Etats-Unis, et Brooklyn, où Eli grandira. Il développera rapidement un grand appétit pour les comics, dévorant « Flash Gordon » , « Tarzan » , ou « Dick Tracy ». En 1942, âgé à peine de 16 ans, il dégotte un petit emploi dans le magasin de comics de Jack Binder, avant de devenir rapidement artiste indépendant, travaillant pour MLJ Magazine, Prize Comics ou Street & Smith. Après un moment, Katz se lance dans le dessin à proprement parler, enchainant les séries. Ce sera pour lui l’occasion de travailler avec des grands de l’époque, comme Jack Kirby, ou Joe Simon, sur des titres National (DC) tels que « Sandman » , ou encore, en 1942/1943, de travailler pour Timely (Marvel).
Dans le même temps, il intègre l’Ecole d’Art industriel, où il côtoie Carmine Infantino ou Harvey Kurtzman, deux futurs monstres sacrés de la profession. Ecole qu’il délaisse en 1943, pour se remettre au travail, et surtout, s’enrôler dans l’armée, où il se fait embaucher comme dessinateur pour le journal du camp. Il reviendra des Phillipines en 1945, et reprend de sitôt sa carrière dans les comics, usant par contre de différents pseudos, comme Pen Star, Scott Ewards, et donc, Gil Kane.
Katz travailla d’arrache-pieds, pour améliorer constamment son style. On le retrouvait tant sur des westerns ( « Johnny Thunder » ), que sur des récits de science-fiction ( « Captain Comet » ), ou même de super-héros. A partir de 1959, il officie sur Green Lantern, et en 1961, sur The Atom, pour la compagnie DC. Il succède à Steve Ditko sur « The Hawk and the Dove » , et à Wally Wood sur « Captain Action ».
Puis c’est pour Stan Lee, et Atlas Comics, qu’il travaille. Encore une fois, il enchaîne les grandes séries, « Hulk » , « Thor » , ou « Captain Marvel » , dont il créera le costume connu de tous. Mais c’est surtout son passage sur « Amazing Spider-Man » , à partir de 1970, que l’on retiendra. Gil Kane (puisque tel est son nom désormais) est celui qui illustrera un épisode mythique du tisseur de toile, à savoir la mort de Gwen Stacy. Il sera l’illustrateurs d’autres récits forts et novateurs, grâce à cette série, et l’on se souviendra d’ « Amazing Spiderman #96/98 » , consacrés aux ravages de la drogue. Mais cela n’empêchera pas Kane de jouer avec d’autres personnages de l’éditeur, tels « Daredevil » , « Warlock » , « Conan » , ou « Black Panther » .
Cette présence au sein des deux grands éditeurs, n’empêcha pas Kane de travailler ailleurs. « Undersea Agent » , pour Tower Comics, des histoires d’horreur en noir et blanc pour Warren Magazine. Mais surtout, Kane est crédité comme l’auteur du premier roman « graphique », « Blackmark » , pour Bantam Books, en 1971. Kane sera aussi à l’œuvre de différents strips hebdomadaires.
Dans les années 80, on le retrouvera plus à travailler pour l’éditeur DC Comics, sur Superman, notamment. Mais il fût aussi à l’origine de diverses études de personnages pour les différentes séries animées Hanna-Barbera. En 1989, il adapte « l’anneau des Ninbelungens » pour DC comics, quatre ans plus tard, sous la direction de Georges Pérez au « scénario », il adapte Jurassic Park en comics. Il fera aussi un passage chez l’éditeur Malibu, en 1994. Ses dernières œuvres sont deux épisodes de “The Power of Shazam” (DC), “The Life Story of Flash” (DC) et “Superman: Distant Fires” (collection Elsewords).
A sa mort, Gil Kane était devenu un artiste respecté et écouté par la profession. C’est des complications d’un cancer que l’artiste périra au mois de Janvier 2000.