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John Romita obtint son diplôme de l’Ecole des Arts Industriels en 1947. Il débuta dans les comics à travers la série phare « Famous Funnies » .Romita dit lui-même que ses débuts furent plutôt catastrophiques. Il fût chargé de réaliser un comics romantique, or toutes ses femmes ressemblaient selon lui à des hommes. Steven Douglas, le responsable de tout ça, lui prit pourtant ses planches, l’engageant à persévérer. Romita ne cache pas que ces planches ne furent par contre jamais publiées.
Romita travaillait dans une entreprise new yorkaise, Forbes Litograph, en 1949, alors que l’une de ses connaissances issue de l’école lui proposa de le payer pour lui dessiner une courte histoire de 10 pages en bande dessinée. Par contre, sans que son nom apparaisse. Romita regarda son salaire, et celui qu’il pouvait faire en dessinant. Le choix fût vite fait, et il travailla régulièrement, malgré l’anonymat imposé. Il faut dire que cet ami travaillait pour Timely Comics, l’ancêtre de Marvel Comics. Et c’est ainsi que John Romita obtint une entrevue avec le rédacteur en chef, Stan Lee.
Les premiers comics crédités au nom de Romita Sr., le furent pour Atlas Comics, (Timely ayant changé de nom), une histoire de six pages intitulée « The Bradshaw Boys » , dans la revue Western Outlaws #1. Par la suite, il s’essaya à tous les styles : romance, horreur, récits de guerre… De cette période, on retient surtout de lui le retour gagnant consacré au personnage de Timely Comics nommé Captain America, dans Young Men #24-28 (Décembre 1953- Juillet 1954 et Captain America #76-78 (Mai-septembre 1954). Il fût aussi l’un des premiers dessinateurs de la première série consacrée à un héros noir, « Waku, Prince of the Bantu » , série créée par le scénariste Don Rico et le dessinateur Ogden Whitney. John Romita succéda à Whitney au numéro 2 (novembre 1954).
Puis s’écoulèrent une dizaine d’années durant lesquelles John Romita travailla principalement pour DC Comics, principalement sur des comics à l’eau de rose. Son retour chez Marvel le ramena dans le giron des super-héros. Il pensait d’ailleurs ne plu dessiner, se contenter d’encrer. Il en fût autrement. Stan Lee entendit bien les désirs du dessinateur, mais il ne pût s’empêcher de lui présenter tout de même des planches consacrées à Daredevil, qui ne lui convenaient pas. Romita commis « l’erreur » de se laisser piéger par Stan Lee. Le rédacteur en chef, sous couvert de lui demander des conseils pour l’orientation graphique de la série, l’amena en fait à reprendre plaisir dans son travail.
Romita commença en fait sur Daredevil en repassant sur le travail de Jack Kirby. Ainsi, le dessinateur prendra les techniques de story-telling propres à l’éditeur. Avec Daredevil #16-17 (Mai-Juin 1966), Stan Lee propose à Romita de prendre ses marques sur le personnage de Spider-Man, désirant que le dessinateur reprenne la série par la suite. Et en effet, Romita prit la suite du créateur de la série, Steve Ditko. Il commença par essayer de copier le travail de son prédécesseur, mais finalement, peu à peu, il utilisa toute l’expérience en sa possession, sur les séries romantiques, pour s’approprier définitivement les personnages. Il est à noter que John Romita est le premier dessinateur à avoir représenté le personnage essentiel qu’est devenu Mary Jane Watson-Parker.
John Romita demeura près de sept ans sur cette série, la marquant de son trait à jamais. Dans le même temps, Stan Lee lui confia régulièrement des épisodes sur d’autres séries. Sur les Quatre Fantastiques, il succéda à Jack Kirby, tentant désespérément d’assurer une relève de qualité après les dix années de travail du King. Au bout de cinq épisodes, il laissa la place à John Buscema, ce qui le soulagea grandement.
Stan Lee montant peu à peu dans la hiérarchie de l’éditeur, il confia à John Romita son poste de Directeur Artistique. Ainsi, Romita participa à la création de héros très connus, tels Wolverine, Punisher, ou Frère Vaudou.
Car vient le moment, pour tout un chacun de prendre sa retraite. Romita fit de même. Ce qui en fait, se résuma à ne plus faire de séries régulières. Car en fait, John Romita travailla régulièrement. De 1986 à 2003, il revint régulièrement produire quelques pages pour son personnage fétiche. Souvent, pour revenir sur la période mythique durant laquelle il évolua. Mais aussi sur Daredevil ou Captain America.
Pour finir, signalons tout de même l’une de ses plus belles œuvres, son fils, John Jr. Pourquoi parler de ce fils ? Parce que John Jr est sans doute devenu aussi populaire que son père, en tant que dessinateur de comics lui aussi. Et surtout, en tant que dessinateur de…. Spider-man. Le fils a pris la relève du père. Pour la plus grande fierté de celui-ci.