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Les récits demeurent contradictoires quant aux débuts dans la vie de Valéria. D’une part, le matin où elle prit la fuite de la maison de son oncle Clésus pour échapper à un mariage arrangé avec Dom Délaris, Valéria raconta à un marchand de Kordava, à Zingara, que la première chose qu’elle avait volée de sa vie était celle de sa mère, Lady Mérina, en venant au monde. Son père, Lord Daquis, un marchant respecté, l’aima malgré tout plus que tout en dépit des circonstances de sa naissance et la baptisa elle aussi Mérina en mémoire de sa défunte mère. Alors qu’elle était âgée de sept ans, Daquis fut chargé de conclure un accord commercial entre Turan et la cité de Khorusun en Hyrkanie, à travers la mer de Vilayet ; cependant, il fut tué par un capitaine turanien pour avoir été vu en compagnie d’un capitaine de la Fraternité rouge connu sous le nom de Kirkos, qui était en réalité le propre frère de Dalquis, Brandus. Son oncle, à qui elle fut confiée, la rebaptisa Valéria et la garda comme membre de son équipage de la Fraternité rouge pendant un temps, lui enseignant l’art de manier une lame. Mais, quand Valéria eut atteint l’âge de neuf ans, son oncle Brandus changea brusquement d’avis et la renvoya en Aquilonie, avec un large trésor, pour qu’elle vive en compagnie du frère de Mérina, Clésus. Malheureusement, Clésus gaspilla la fortune de Valéria sur une petite flotte de navires marchands de la ville portuaire de Kordava, une flotte qui fut rapidement pillée par les pirates de îles Barachan ; du coup, dans une tentative désespérée de tirer profit de la présence de Valéria chez lui, Clésus accepta de vendre la jeune fille encore adolescente à Dom Délaris, le plus riche homme de la cité, contre un coffre rempli de pierres précieuses. La nuit précédant les noces, Valéria apprit que le navire transportant sa dot avait abordé au port et elle monta secrètement à bord, avant de jeter les gemmes par dessus bord dans l’espoir que cela annulerait l’accord conclu par son oncle ; cependant, elle fut prise sur le fait par un marchand qui l’informa que le mariage aurait lieu de toute façon. Du coup, elle coupa ses cheveux et rejoignit l’équipage en se faisant passer pour un jeune garçon, jusqu’à ce que le navire soit la proie de la Fraternité rouge des Barachans. D’autre part, Valéria semblait se souvenir de la mort de son père et de sa mère en tentant de la cacher d’un raid de pirates zingariens à l’intérieur des terres sur son village natal d’Aquilonie, partant ensuite vivre avec son frère, Sir Cassian, un chevalier de Mitra, jusqu’à la mort de ce dernier.
Quoi qu’il en soit, Valéria se trouvait à bord d’un navire marchand qui fut attaqué par les pirates des îles Barachan. Lors de l’abordage, Valéria révéla ses talents d’escrimeuse en se défendant et les pirates, stupéfaits de ses talents, décidèrent de l’accueillir dans leur équipage. Avec le temps, par la ruse, son talent manier l’épée et un tempérament naturel à commander, elle put devenir le capitaine de son propre navire de pirates, bientôt respectée à l’égal des hommes dans la violente société des Barachans. Peu après, les pirates de l’Océan occidental chantaient les exploits de Valéria de la Fraternité rouge. Lorsque le Cimmérien appelé Conan rejoignit les pirates des Barachans, il fit la connaissance de Valéria et fut aussitôt séduit par la jeune pirate. Cependant, cette dernière repoussa ses avances, comme elle avait repoussé tous les autres hommes avant lui. Mais, quand un autre pirate, Ortho le Rouge, chercha à son tour à faire de Valéria sa maîtresse, celle-ci fut, pour la première fois, partagée entre son féroce désir d’indépendance et une attraction croissante pour Ortho, lui aussi un redoutable escrimeur. Une nuit, pour échapper à son dilemme, alors que son navire passait à proximité de la côté kushite, Valéria sauta par dessus bord. A Zabhela, sur la côte kushite, Valéria entendit parler des Libres compagnons du capitaine Zarallo, l’une des nombreuses compagnies de mercenaires indépendants de l’ère hyborienne. Décidée à les rejoindre, elle remonta vers le nord, traversant la Stygie, avant de poursuivre vers la frontière darfari où, à Sukhmet, elle fut engagée au sein des Libres Compagnons.
Le hasard voulut qu’à Sukhmet, Valéria retrouva Conan, qui venait lui aussi de rejoindre la compagnie de Zarallo. Harcelée par les avances insistantes d’un officier stygien lascif dans le campement de mercenaires, Valéria finit par tuer l’homme et prit la fuite, désormais hors-la-loi, se rendant vers le sud, dans les royaumes noirs. Conan, poussé autant par l’admiration que par le désir de protéger Valéria, la suivit et la rattrapa alors qu’elle était perdue dans la jungle. Valéria l’accueillit avec un mélange de dédain affiché et de respect forcé. Les deux aventuriers ne tardèrent pas à se retrouver en train d’affronter un énorme lézard ensemble qui les mena dans l’antique et oubliée cité de Xuchotl. Ils y vécurent une aventure effrayante, se retrouvant entre deux anciens clans en guerre, un monstre rampant, une princesse vampire et un vivant plus proche de la mort que n’importe qui. Après s’être échappé de Xuchotl, Valéria tomba finalement sous le charme du Cimmérien et ils partagèrent une brève liaison. Mais leurs sentiments ne purent surmonter les tensions nées de deux tempéraments et esprits aussi indépendants et fiers. Ils se séparèrent en bons termes et Valéria laissa Conan dans les royaumes noirs tandis qu’elle regagnait la côte où elle redevint pirate, enrichissant dès lors sa légende de nouvelles pages.
Aucun.
Valéria était une escrimeuse très douée, qui avait été initialement formée par son oncle, Kirkos, ou par un chevalier de Mitra appelé Sire Antonius. Valéria compensait sa force limitée par une agilité et une adresse hors du commun, capable d’atteindre aisément avec la pointe de son épée les points vitaux du corps humain lorsqu’elle se battait. Elle était également un archer redoutable.