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La mère de Marada était la fille aînée de César, tandis que son père était prince dans son propre pays, mais devenu un esclave à Rome après la conquête de sa contrée. Marada apprit dès l’enfance à ne faire confiance à personne et compter seulement sur elle. S’inquiétant de l’avenir de sa fille, la mère de Marada alla consulter Deiphobe, la Sibylle de Cumes, sur l’avenir de Marada et Deiphobe lui révéla qu’un jour Marada tiendrait le destin du monde entre ses mains. Alors qu’elle était âgée de quatre ans, Marada assiste au supplice de son père sur un râtelier de supplice, démembré et finalement écartelé en place publique ; bien que le supplice fut d’une effroyable durée, le fier prince refusa de prononcer le moindre cri. La même nuit, la mère de Marada fuit Rome, emmenant sa fille avec elle pour l’élever afin qu’elle soit libre, loin de la cité qui avait décidé de la mort de son, bien-aimé.
Alors qu’elle était encore adolescente, Marada se battit aux côtés de Donal MacLlanllwyr et d’autres près du Rhin, lors d’une intense bataille contre une expédition armée venue de Germanie. Elle combattit avec talent et férocité, qui impressionnèrent la plupart des hommes autour d’elle et elle y gagna le surnom de « la Louve ». Plus tard, célébrant leur victoire sur un poste frontière tenu par une cohorte de la légion Tonnerre, Marada fit jeu égal avec les légionnaires en consommation d’alcool, partageant leurs chansons paillardes et leurs récits grivois. Elle paria sans retenue, finissant toujours par remporter plus qu’elle perdait. Quand un soldat, bien aviné, tenta de la séduire – puis de la violenter – Marada lui brisa la mâchoire. Elle se jura alors qu’aucun homme n’abuserait jamais d’elle et qu’elle seule choisirait son amant ou son compagnon. En une occasion, elle croisa aussi le fer avec MacLlanllwyr et celui-ci se considéra chanceux de s’en tirer indemne.
Âgée de vingt-quatre ans, Marada était à présent une guerrière reconnue et respectée à travers l’empire. Cette valeur attira toutefois l’attention sur elle d’individus et créatures peu amènes, notamment certains des Mabdhara (les maîtres des démons N’Garaï), dont Y’Garon, le premier de la Triade, qui résolurent de s’emparer de l’âme de Marada pour profiter de sa force temporelle et mystique, une force dont elle-même ignorait l’existence. Simyon Karashnur, un sorcier dévoué aux N’Garaï, fut chargé d’asservir Marada pour satisfaire ses maîtres. Entre temps, Marada était parti explorer le reste du monde et fut engagée comme mercenaire pour diriger l’escorte du caravane le long de la route de la soie. Se reposant dans une taverne de Damas, au retour de son expédition, elle fut droguée par un agent de Karashnur ; Marada réalisa vite qu’elle avait été droguée mais le coupable profita de ses hésitations en se levant, promettant de la ramener chez elle en sécurité et, au lieu de cela, la livra à Karashnur. Marada se réveilla enchaînée, dans une tour, au cœur d’un cercle mystique, où Karashnur l’accueillit, juste avant d’invoquer Y’Garon qui annonça à la guerrière qu’il allait faire d’elle sa femme, avant de la prendre de force, se moquant de la vaine résistance de la jeune femme. Dans sa violence, Y’Garon lui racla le dos sur le sol, la coupant jusqu’aux os, poussant Marada à prier pour que ses blessures soient fatales, mais le démon utilisa ses pouvoirs pour la soigner, se moquant d’elle. Puis, il s’empara d’une portion de son âme et la remplaça avec un éclat de la sienne – corrompant la volonté de Marada, qui, lorsque le démon regagna sa dimension au matin, en fuit réduite à le supplier de rester avec elle.
Le tribun romain Gaies Marcellus Fulva retrouva Marada, la libéra de ses chaînes et monta une caravane de mercenaires parthes chargée de la ramener à Rome, où Fulva espérait ainsi s’attirer les faveurs de son grand-père, César. Mais, sans que Fulva ne s’en doute, un sorcier égyptien s’infiltra dans la caravane, tentant d’assassiner Marada qui n’eut la vie sauve grâce à l’intervention de son vieil ami MacLlanllwyr, qui suivait sa trace depuis la taverne damascène. Le guerrier libéra une Marada brisée et soumise des mercenaires parthes, stupéfait de la trouver autant changée en l’espace de quelques jours. Secrètement un magicien lui aussi, MacLlanllwyr accomplit un rite qui le transporta, lui, ses guerriers et Marada à Ashandriar, un domaine ancien et mystique sur lequel régnait Rhiannon, la mère de MacLlanllwyr et maîtresse des arts mystiques, qui reconnut immédiatement l’empreinte de la magie noire sur Marada. Après une nuit de repos, Marada interrogea son ami, lui demandant si elle n’avait fait que changer de geôlier mais le jeune homme lui proposa de la libérer si elle arrivait à le battre au combat ; épuisée par ses récentes épreuves, Marada fut rapidement maîtrisée par MacLlanllwyr. Alors que Marada se soumettait à lui, s’offrant complètement, elle refusa de lui expliquer ce qui lui était arrivé dans la tour et pourquoi elle avait autant changé. Pendant ce temps, Karashnur fit assassiner Fulva par son bourreau pour le punir du vol de Marada, après quoi il employa sa magie pour lier le fragment d’âme de la jeune femme à un démon des ténèbres extérieures, permettant ainsi à ce dernier d’adopter l’apparence de Marada ; le lien avec l’âme de Marada lui permettait à présent de traverser la Terre pour la retrouver et la ramener à son maître. A Ashandriar, sentant les manipulations subies par son âme, Marada s’éveilla en hurlant ; Rhiannon se précipita à ses côtés, sentant la cicatrice mystique cachée dans le dos de la guerrière, avant de charger sa petite-fille Arianrhod – la fille de MacLlanllwyr – de veiller sur Marada, pour la réconforter. En l’espace d’une journée, les deux femmes devinrent amies même si Marada continuait de cacher la vérité sur son récent traumatisme.
Au cours des jours qui suivirent, Arianrhod fit visiter Ashandriar à Marada et elles devinrent d’inséparables compagnons ; grâce à Arianrhod, Marada découvrit les joies et plaisirs simples d’une enfance innocente, à l’opposé de celle qu’elle avait elle-même vécue. Lentement, Marada récupérait de son traumatisme et découvrit qu’elle se sentait attirée par MacLlanllwyr. Mais, alors qu’elles prenaient un bain ensembles, Arianrhod sentit à soin tour les cicatrices mystiques de Marada, qui la repoussa violemment, avant de vite regretter sa brutalité envers son ami et, enfin, confesser à MacLlanllwyr la nature des épreuves qu’elle avait subies. Peu après, le démon à l’image de Marada attaqua celle-ci et ses amis ; Arianrhod réussit à étourdir brièvement le démon mais celui-ci récupéra rapidement, portant un coup mortel à MacLlanllwyr, avant d’enlever sa fille pour obliger Marada à le suivre. Rhiannon tenta de sauver son fils mais échoua, poussant Marada à revêtir son uniforme de guerrière, demandant à Rhiannon de l’envoyer dans le domaine de Y’Garon pour qu’elle puisse y sauver Arianrhod. Des démons mineurs assaillirent Marada mais son instinct combiné à ses talents se révélèrent aussi performants qu’autrefois et elle réussit à tuer tous ses agresseurs, avant de finalement se retrouver face à Karashnur et Y’Garon, avec Arianrhod enchaînée à leurs pieds. Surmontant sa peur, Marada projeta sa hache sur Y’Garon, le blessant et après qu’il s’était créé une épée de feu, Marada engagea le duel avec lui, lui infligeant une autre blessure, se révélant meilleure escrimeuse que le démon. Karashnur conjura alors une odeur de lotus, qui obscurcit l’esprit de Marada, rendant son corps extrêmement sensible et la guerrière tomba à genoux, alors que Y’Garon s’apprêtait à porter un coup mortel de son épée. Réussissant à se maîtriser et faisant appel à toute sa volonté, Marada réussit à frapper plus vite, éventrant le démon. Alors que Karashnur s’apprêtait à fuir, Marada plongea sa lame dans la poitrine du sorcier, semblant apparemment le tuer lui aussi. Marada libéra Arianrhod, lui annonçant le décès de son père, avant de devoir s’enfuir ensembles devant l’approche des armées démoniaques des N’Garaï. Arianrhod lança un sortilège qui les ramena sur Terre mais elles arrivèrent en un lieu inconnu d’elles. Refusant de prendre le risque de retourner dans la dimension infernale, Marada décida qu’il serait préférable de voyager depuis leur lieu d’arrivée pour regagner Ashandriar.
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Les deux femmes voyagèrent plusieurs mois, réalisant qu’elles étaient dans le continent africain, où un capitaine de mercenaires reconnut Marada alors qu’elle et Arianrhod traversaient l’Afrique de l’Est. Bien au fait de sa réputation, il lui proposa de rejoindre son groupe ou de périr en les combattant. Marada accepta la proposition mais découvrit peu après, tandis qu’ils s’enfonçaient dans le royaume noir de Méroé, qu’ils se trouvaient du mauvais côté d’une révolte en cours, appartenant à une armée de pillards constituée pour s’emparer du trône de Méroé, la candace Ashake. Celle-ci prit la tête de son armée, tendant une embuscade aux envahisseurs ; au cours de la sanglante bataille qui fut alors livrée, les pillards furent massacrés et Marada et Arianrhod firent parties des rares survivants. Arianrhod fut assommée avant de pouvoir jeter un sortilège de déplacement et Marada, inquiète pour son amie, fut capturée peu après mais Ashake intervint, empêchant ses soldats de tuer les deux femmes, avant de les ramener dans son palais et leur administrer des remèdes pour qu’elles se rétablissent.
Remises de leurs blessures, autant par la médication d’Ashake que la magie d’Arianrhod, les deux femmes furent reçues par la souveraine de Méroé, qui leur annonça qu’elle leur laissait le choix entre être les proies d’une chasse menée par Ashake – une chasse qui déciderait si elles devaient vivre ou mourir – ou devenir des esclaves de Méroé. Réalisant que ce choix n’en était pas vraiment un, Marada accepta d’être chassée, même en sachant qu’Ashake n’avait jamais perdu une proie. Dès le lendemain, Marada et Arianrhod furent libérées, devant atteindre les montagnes de l’autre côté de la plaine méroïtique pour gagner leur liberté. N’ayant que leurs seuls vêtements et sandales et sachant qu’Ashake ne leur laissait que deux heures avant de se lancer sur leurs traces, armée d’une lance, d’un arc et ses flèches, de son épée et d’une dague, les deux femmes se lancèrent dans la plaine. Ashake les rattrapa plusieurs heures après, décochant des flèches sur les deux fuyardes ; Marada fit alors semblant d’être touchée par une flèche, attirant Ashake dans un piège, lui arrachant l’arc des mains avant de lui prendre sa dague. Après une féroce lutte, Marada maîtrisa la reine mais c’est alors que quatre soldats de Méroé, menés par le capitaine Kéos, arrivèrent, comptant profiter de la situation pour assassiner Ashake et s’emparer du royaume. Arianrhod utilisa sa magie pour projeter l’illusion d’un oiseau de feu et distraire les assaillants, permettant à Marade de lancer la dague sur l’un des soldats, Inkose. Quand un autre soldat, Casta, se précipita vers elle, Marada récupéra la dague sur le cadavre d’Inkose avant d’éviscérer Casta. Puis, récupérant l’épée de ce dernier, Marada fit face à Kéos qui, profitant de la fatigue de la guerrière, put la désarmer mais Arianrhod le stoppa sur place, permettant à son amie de reprendre sa lame et empaler Kéos avec. Ashake tua elle-même le dernier traître, Macro, juste avant que les soldats loyaux à leur reine n’arrivent sur les lieux. Admettant que Marada lui avait certainement sauvé la vie, Ashake déclara que les deux femmes étaient ses amies et des alliées de Méroé et, même si elle envisagea brièvement d’attaquer Ashake, Marada accepta l’offre de paix de la souveraine.
En l’an 7 de l’ère chrétienne, après une semaine passée à Méroé, aux côtés d’Ashake, Marada et Arianrhod reprirent leur route, se dirigeant vers le nord pour atteindre l’Egypte, déclinant l’offre de la souveraine de demeurer dans son royaume pour établir une puissance rivale de Rome. Arrivant à Alexandrie, les deux femmes s’embarquèrent à bord du Merle, un navire qui se voguait vers Brindisium. A bord du navire, espérant rentrer plus rapidement, Arianrhod lança un sort de transport mais elle ne réussit qu’à ouvrir un portail par lequel un Gyatrias (une créature tentaculaire, vivant entre les mondes) jaillit, attrapant Marada, qui réapparut un autre jour sur un dromond où des soldats résistaient à l’assaut des pirates de Taric Rougemain. Le Gyatrias relâcha Marada, qui continuait à se débattre dans ses tentacules, à la recherche d’une proie plus aisée, et la jeune femme se retrouva sur le navire, alors que le Gyatrias emmenait un autre homme à travers le portail. Prenant Marada pour une démone, le capitaine des soldats l’attaqua, poussant Marada à le tuer pour se défendre, amenant les autres soldats à se jeter sur elle. Marada fut ainsi contrainte de s’associer à Taric et ses hommes qui, après leur victoire, emmena Marada à Djeriabar, sur l’Île noire.
Bien qu’ayant décliné l’offre de Taric de rejoindre son équipage, Marada partagea une chope avec lui mais les ennemis de Taric veillaient et Taric fut bientôt tué par leurs agresseurs, tandis que Marada, sur le point d’être rattrapée dans une allée sans issue, fut téléportée par le seul sorcier de l’île, Jaffar ibn Haroun al-Rashid, dans sa tour. Haroun séduisit Marada, lui offrant repos, vêtements et nourriture, afin de lui faire baisser sa garde et la livrer à ses maîtres, les Mabdhara. Alors que Marada se reposait dans une chambre, un démon au service des Mabdhara jaillit des ombres, lui griffant le dos en proclamant que la dette entre elle et les démons serait payée le jour même. Furieuse d’avoir été de nouveau trompée, Marada embrocha le démon avec son poignard puis s’enfuit, bientôt rattrapée par Haroun. Celui-ci transforma son arme en colombe mais la guerrière lui décocha un coup de pied à l’entrejambe mais, refusant de le tuer, elle reprit sa course. Elle s’empara juste à temps de l’épée d’un garde, avant d’être encerclée par un groupe de cavaliers morts qui l’affaiblirent de coups d’épées spectrales, avant de disparaître. D’autres démons apparurent, avec l’apparence d’Arianrhod et Rhiannon, pour tenter de la convaincre de les suivre mais son expérience passée avec les démons permit à Marada de voir par delà leurs illusions et elle les tua à leur tour. Les cavaliers fantômes se matérialisèrent de nouveau, reprenant leur harcèlement et Marada tomba dans l’eau à moitié consciente. Les eaux la ranimèrent instantanément et elle réussit à gagner la côté, épuisée mais vivante. Mais Haroun était là également et, trop fatiguée par ses épreuves, Marada perdit leur duel à l’épée, semblant recevoir une blessure fatale à la poitrine, après quoi le sorcier la livra aux Mabdhara, qui semblèrent la dévorer. Mais, Haroun était tombé amoureux de Marada et avait décidé de trahir ses maîtres démoniaques, utilisant une lame magique qui avait épargné la vie de Marada tandis qu’il offrait un parfait simulacre aux démons. Sachant que les Mabdhara découvriraient la vérité si elle restait avec lui, Haroun la renvoya magiquement à bord du Merle, quelques instants à peine après sa disparition. Arianrhod lui promit immédiatement de ne plus user de sa magie et les deux femmes continuèrent leur voyage.
Aucun, même si, selon Simyon Karashnur, elle est dotée de pouvoirs temporels et mystiques, dont elle ignore elle-même l’existence.
Marada est une redoutable guerrière, aussi talentueuse au combat à mains nues que dans le maniement des épées et de l’arc – et probablement d’autres armes de son époque. Sauf si elle prise dans une embuscade ou affaiblie par une agression mystique, elle n’a jamais perdu un duel singulier, que ce soit avec un homme, une femme ou même un démon et elle a montré qu’elle était capable de tenir tête à plusieurs assaillants.
A l’origine, l’histoire de Marada avait été imaginée pour Red Sonja mais les problèmes de copyright empêchèrent l’édition du récit original, qui fut entièrement remanié. Marada est la petite-fille de César, ou plutôt d’un César, et non de Caïus Julius Caesar puisqu’elle-même fait allusion aux œuvres de Jules César sans donner le sentiment qu’il soit son grand-père. Vu que les aventures de Marada se déroulent au début de l’ère chrétienne, son grand-père est très probablement Octave Auguste.
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