⏱️ Temps estimé pour la lecture de cet article : 5 minutes.
Gary Friedrich est le fils de Jerry et Elsie Friedrich. Il est né et a été élevé à Jackson dans le Missouri où il a été diplomé au lycée en 1961. Il a été l’éditeur du journal et membre de la fanfare du lycée. Adolescent, il est devenu ami avec le futur scénariste et éditeur en chef de Marvel Comics Roy Thomas.
Friedrich a travaillé dans un magasin de disque à Cap Girardeau dans le Missouri après le lycée et en février 1964, il obtint un travail dans deux journaux de Jackson qui devinrent combinés en un bihebdomadaire. « Je travaillais 80 heures par semaine pour 50$ » se souvient t’il, « J’écrivais, j’éditais et publiait le journal entier. J’étais la seule équipe éditoriale qui ne recevait pas d’aides. Ca me rendait fou ». Friedrich se maria l’année auparavant et eut un jeune fils, mais « Je n’avais pas le temps de m’en occuper car je travaillais tout le temps ». Le mariage éclata, mais même cela n’était qu’un petit problème car du fait qu’il était tout le temps en train de travailler, il sombra dans l’alcoolisme. Il commença à se soigner de cette addiction à partir de la nuit du nouvel an en 1979.
Quand le journal arrêta sa publication en été 1965, Friedrich commença à travailler dans un syndicat dans une usine de Cap Girardeau, installant des éléments chauffant dans un gaufrier. Roy Thomas, maintenant scénariste à Marvel Comics à New York City, appela son ami en lui suggérant de travailler en freelance dans ce nouveau medium. Friedrich prit alors un bus le lendemain et s’installa avec Thomas et un ami fan de leur travail, Dave Kaler dans l’East Village de Manhattan. Peu de temps après, Friedrich et Thomas prirent un appartement sur Bleecker Street dans Greenwich Village.
Ce fut une époque de transition entre la Beat Generation et le mouvement hippie, tandis que le Village ressemblait de plus en plus à une Mecque. « Le Village était l’endroit où être à cette époque. On pouvait aller à des concerts voir Chuck Berry au théâtre qui devint le Fillmore East… J’ai commencé à laisser pousser mes cheveux pour être un hippie à New York. » se souvient-il. Il commença à devenir un hybride de col bleu avec un fond de Midwest tout en progressant dans la culture jeune. Le tout combiné donnèrent à son Sgt. Fury une certaine sensibilité.
Avec l’aide de Thomas, qui recommanda Friedrich à l’éditeur de Charlton Comics, Dick Giordano, il commença à écrire des comics de romance pour l’éditeur à petit budget, où plusieurs pros firent leurs débuts. « Je le fit avec un grand sens de l’humour » se souvient-il. Avec l’aide secrète de Thomas, Friedrich commença à écrire des histoires de super-héros, commençant avec des histoires comme « The Sentinels » (avec le dessinateur-encreur Sam Grainger) dans Peter Cannon… Thunderbolts #54 (Oct. 1966). Il écrivit des histoires pour deux autres épisodes avant de passer la main. Friedrich dialogua quatre numéros de Blue Beetle, scénarisé et dessiné par Steve Ditko dans Captain Atom #83 à 86 (Nov. 1966 à Juin 1967). La dernière histoire de Friedrich chez Charlton comics était « If I had Three Wishes » dessiné par Ditko dans Ghostly Tales #60 en mars 1967.
Plus tard, Friedrich commença à écrire des Western pour Marvel, dont des épisodes de Kid Colt, Outlaw ; Two-Gun Kid ; Rawhide Kid et sa première série régulière : le Western Ghost Rider – lancé au début en co-scénariste avec Thomas puis ensuite co-écrit avec le dessinateur Dick Ayers. Friedrich contribua aussi à la série parodique Not Brand Echh. Il commença sur le Sgt. Fury au #42 (Mai 1967) – encore co-écrite avec Dick Ayers qui dessinait la série. L’épisode suivant, un flashback de la première mission des Hurleurs fut co-écrite par Friedrich et Thomas.
Commença ensuite la première des histoires en solo de Friedrich « The War Lover » (#45, août 1967) – une exploration d’un soldat à la gâchette facile et la limite même pendant la guerre, entre tuerie et meurtre. Audacieux pour cette période, quand le sentiment public supportait encore la guerre du Viêt-Nam, l’histoire transportée dans les jours actuels démontrait que même si c’était déclaré comme une « guerre juste », une grande moralité prévalait. Friedrich connu ses premiers grands succès avec ses histoires car il les abordait d’un point de vue intelligent et humaniste. Il était en avance sur des films et des séries comme M*A*S*H. Friedrich continua jusqu’au #83 puis reprit ensuite du #94 au 114.
Friedrich lança aussi une série à courte durée de vie (19 épisodes) sur les Marines de janvier 1968 à mars 1970. Elle s’appelait Capt. Savage and his Leatherneck Raiders (changé au #9 en Captain Savage and his Battlefield Raiders). Puis ensuite une série de neufs épisodes sur l’armée US nommée Combat Kelly and the Deadly Dozen (Juin 1972 à septembre 1973).
Ces efforts prouvèrent que suite à son travail sur Sgt. Fury, Friedrich s’imposa en tant qu’auteur et put obtenir sa première série de super-héros : The Incredible Hulk vol.2 où il dessina plusieurs épisodes à partir du #102 dont également des Tales to Astonish où le titan vert y faisait son apparence ainsi que le Incredible Hulk Special #1. La série ne le lancera pas, cependant, comme le successeur de Thomas chez Marvel pour les titres phares. Friedrich a été principalement assigné sur des titres en transition ou sur le déclin comme Uncanny X-Men ; Captain America ; Captain Marvel ; Daredevil ; Nick Fury, Agent of SHIELD et les apparitions de Black Widow dans Amazing Adventures. Il lui fût également confié des séries sans super-héros comme le western The Gunhawks.
A cette période, Friedrich écrivit également quelques histoires pour les magazines masculins de l’ancien éditeur de Marvel Martin Goodman.
{{Img Droite|src=}} Friedrich est également le co-créateur et scénariste initial du démon motard de Marvel : Ghost Rider. Et il fit plus tard équipe avec le premier artiste du personnage Mike Ploog sur le Monstre de Frankenstein de Marvel. Les cinq premiers numéros étaient d’ailleurs une adaptation fidèle du roman de Mary Shelley.
Les autres travaux de Friedrich comprennent la ligne de magazines de comics d’horreur en noir et blanc Skywald. Pour cette maison d’édition, il créa Hell-Rider – un justicier motard vétéran du Viet-Nâm avec une moto équipé d’un lance-flamme – dans la série du même nom sur les deux épisodes (Juillet-août à septembre-octobre 1971). L’année suivant, Friedrich travailla avec Thomas sur Ghost Rider.
A côté, Friedrich fit du free-lance pour la maison d’édition Atlas/Seaboard Comics, chez qui il co-créa avec Rich Buckler et Mike Vosburg dans Tales of Evil #3 (Juillet 1975) Man-Monster. Il écrivit également le troisième et dernier épisode de Morlock 2001 avec la très rare équipe Steve Ditko et Bernie Wrightson ; le troisième et dernier épisode de The Brute ; et enfin le quatrième et dernier épisode de IronJaw avant de quitter finalement le monde du comics pour retourner dans le Missouri où il trouva du travail comme coursier.
En 1977, alors que son alcoolisme progressait à un point critique, l’unique travail de Friedrich dans les comics fût sept pages de Captain Britain pour le comic book hebdomadaire de Marvel UK. Il sera publié ensuite une fois en 2007 dans Bombast #1 (avril 1993) (créé par Jack Kirby) où il refit équipe avec Roy Thomas et les artistes Dick Ayers et John Severin.
Dans les années 2000, Gary Friedrich se fâcha avec Roy Thomas et Mike Ploog concernant la création du Ghost Rider, surtout concernant le design.
Le 4 avril 2007, il porta plainte contre Marvel Enterprises et de nombreuses autres entreprises de productions et de jouets concernant ses droits sur le personnage du Ghost Rider car il ne touchait rien. Les textes de loi affirment que les droits du film et du merchandising lui reviennent de droits en 2001. Le 28 décembre 2011, Marvel Entertainment entre en possession du personnage, clamant que Friedrich avait déjà abandonnée tout droit quand il reçut des chèques lui faisant perdre tout droit ainsi qu’un contrat signé en 1978 disant que le personnage appartenait à Marvel.
Alors qu’on pensait cette histoire terminée, Marvel réattaqua Friedrich un mois après lui réclamant 17000 $ de manque à gagner. En effet, Gary Friedrich réalisait de son côté des produits dérivées du personnage de Ghost Rider. Une somme ridicule quand on voit l’investissement pour le film mais depuis que Marvel appartient à Disney, cela ne surprends guère.
NB : Cet article est tiré de Wikipedia).
En bonus, une image de Friedrich dessiné par Dick Ayers et John Severin.