⏱️ Temps estimé pour la lecture de cet article : 9 minutes.
Brian Michael Bendis un scénariste américain de comics et, pendant un temps, également dessinateur. Il a obtenu une reconnaissance critique (dont 5 Eisner Awards) pour ses travaux indépendants ou sous les labels Image ou Marvel ; il est, actuellement, l’un des scénaristes travaillant sur les comics mainstream qui connaît le plus de succès, avec ses titres atteignant des niveaux élevés de vente depuis plus d’une décennie. Après avoir débuté dans le genre policier et noir, Bendis s’est tourné vers les œuvres mainstream de super-héros. Avec Bill Jemas et Mark Millar, il fut l’un des principaux architectes de l’univer Ultimate de Marvel, lançant lui-même le titre « Ultimate Spider-Man » en 2001, un titre dont il continue d’écrire les scénarios. Il a aussi relancé la franchise « Avengers » avec « New Avengers » en 2004 et a aussi scénarisé de nombreux « events » de Marvel : « House of M », « Secret War », « Secret Invasion » en 2008 et « Siege » en 2009.
Bien que Bendis cite des scénaristes de comics tels que Frank Miller et Alan Moore comme ayant influencé son style d’écriture, celui-ci est moins ancré dans les comics que dans les œuvres de David Mamet, Richard Price et Aaron Sorkin dont les dialogues sont considérés par Bendis comme « les meilleurs de n’importe quel médium » (in Powers TPB vol.5). En plus de scénariser les comics, Bendis a aussi travaille pour la télévision, l’industrie du jeu vidéo et le cinéma, et il enseigne l’écriture à la Portland State University.
Brian Michael Bendis naquit le 18 août 1967, à Cleveland, dans une famille judéo-américaine. Bien qu’il se soit vite détaché de son éducation religieuse, au sein d’une famille extrêmement stricte, il suivit les cours d’une école religieuse, appartenant la tendance orthodoxe moderne de la religion juive, jusqu’à son adolescence. Dès l’âge de 13 ans, Bendis décida qu’il voulait travailler dans l’industrie des comics, s’attaquant déjà à ses propres comics, parmi lesquels une histoire opposant le Punisher à Captain América, qu’il révisa à de nombreuses reprises. Fan de Marvel Comics en particulier, il adorait des idoles tels que George Pérez (affirmant, d’ailleurs, à ses amis qu’il serait le « nouveau George Pérez »), John Romita Sr, John Romita Jr, Jack Kirby et Klaus Janson. Par la suite, il découvrit le polar dans le comics avec Jim Steranko et José Munoz, dont il découvrit les sources grâce aux travaux de Jim Thompson : les romans de Thompson lui-même et Dashiell Hammett ; ces deux auteurs devaient forger le goût de Bendis pour le genre. Cette découverte le conduisit à une autre : le documentaire « Visions of Light », qui lui enseigna les règles visuelles explicites du film noir, qui allait devenir une importante influence sur son œuvre créative. Au lycée, il fut candidat pour « une épreuve de scénarisation créative » : une version romancée d’une histoire des X-Men et des Star-Jammers de Chris Claremont. Bendis obtint ainsi un A+ pour son imagination et son inventivité. Entre les âges de 20 et 25 ans, Bendis envoya un grand nombre de ses œuvres à diverses compagnies de comics, même s’il finit par arrêter ses tentatives de percer dans l’industrie de cette manière, considérant que cela relevait bien trop d’une forme de « loterie ».
Bien qu’il soit aujourd’hui principalement connu comme scénariste, Bendis débuta en réalité comme dessinateur, effectuant divers travaux pour des revues et journaux locaux, dont plusieurs caricatures. C’est ainsi qu’il travailla pour le Cleveland Plain Dealer comme illustrateur. Bien qu’il n’appréciait guère son travail de caricaturiste, cela payait correctement et lui permit de développer son goût pour l’écriture d’histoires policières sous la forme de graphic novels. Il se lança finalement à la fois dans l’écriture et l’illustration de ses travaux, avant de commencer à travailler pour Caliber Comics, fournissant des titres tels que « Spunky Todd ». Grâce à Caliber, il fit la connaissance de nombreux de ses futurs amis et collaborateurs de ce milieu, parmi lesquels Mike Oeming, Dave Mack et Marc Andreyko. Il débuta également le premier d’une série de comics indépendant de style « polar noir » quand il publia deux numéros de « Fire » en 1993 et cinq numéros de « AKA Goldfish » en 1994, toujours avec Caliber. En 1995, il illustra Flaxen, à partir d’un script de James Hudnall, tandis que David Mack s’occupait de l’encrage d’une histoire mettant en scène l’ancienne playmate de « Playboy » Susie Owens, comme mascotte pour la chaîne Golden Apple Comics, à Los Angeles. La même année, Bendis rencontra sa future épouse, Alisa, au sein de la branche de Cleveland de la Hillel Foundation où elle travaillait et où lui-même était l’un des dessinateurs. Un an plus tard, ils se mariaient ; Alisa Bendis assura bientôt la gestion de JINXWORLD, la compagnie par laquelle Bendis éditait ses propres travaux. Par la suite, la société devait aussi servir d’intermédiaire pour ses travaux sous franchise. Bendis et son épouse ont eu depuis deux filles. Ils vivent maintenant à Portland, dans l’Oregon.
La première œuvre de Bendis la plus connue est « Jinx », qui met en scène le chasseur de primes éponyme dans une version noire du film de Sergio Leone « Le bon, la brute et le truand » ; elle commença à être publiée en 1996 et dura sept numéros pour Caliber Comics. Nombre de ces premiers travaux partagent un univers communs, avec « AKA Goldfish », « Fire », « Jinx », « Torso » et des histoires de « Total Sell Out », partageant leurs personnages, leurs cadres ainsi que leur ton. Bendis évoque cette période de sa vie professionnelle comme un travail de « dessinateur pendant une douzaine d’années », au sein de laquelle il place une période de « neuf ans » où il fut un stéréotype de « l’artiste affamé ».
En 1996/97, Bendis quitta Caliber Comics pour Image Comics, qui reprit la publication de « Jinx », dont il produisit cinq numéros supplémentaires, au sein de sa ligne « Shadowline » ; non seulement son œuvre fut publiée sous la forme trade paperback mais ses précédents comics policiers furent également réunis furent réédités dans un format semblable aux annuaires téléphoniques. Ainsi, Bendis entrait dans le monde des gros éditeurs. Impressionné par « AKA Goldfish », le fondateur d’Image Todd McFarlane contacta Bendis, qui se retrouva à écrire le spin-off de « Spawn » mettant en scène les deux policiers du comics, « Sam and Twitch » qui, bien qu’implanté dans l’univers de Spawn, fut abordé par Bendis principalement comme un comics policier. Bendis livra 20 épisodes de « Sam and Twitch », écrivant également l’essentiel des dix premiers numéros d’un autre spin-off de « Spawn », « Hellspawn », un titre plus orienté vers l’horreur ; écrire pour une œuvre dont les droits ne lui appartenaient pas lui permit, selon les termes de Rich Kriener dans « The Comics Journal », « [d’ajouter] la responsabilité d’entretenir une franchise à son palmarès, en ce sens qu’il devait répondre à un autre créateur sur le développement d’une franchise pour en faire une base solide pour l’avenir », plutôt que de seulement développer ses propres personnages sous sa propre responsabilité. En 1998, Bendis écrivit et illustra en collaboration avec Marc Andreyko « Torso », qui mettait en scène Eliot Ness, pour Image ; en 2000, il produisit trois numéros de l’autobiographie « Fortune and Glory » pour Oni Comics. La même année vit le début d’une série policière dans un univers mélangeant le style noir et les super-héros : « Powers », qui était illustrée par Michael Avon Oeming. « Powers » remporta plusieurs récompenses majeures de l’industrie du comics, ont les Harvey, Eisner et Eagle Awards ; la série fut également évoquée dans la chanson « Powers » de Brodie Foster Hubbard.
Vers l’époque où Bendis commença à travailler sur « Sam and Twitch », son ami David Mach commença à travailler pour la ligne « Marvel Knights », lancée par Joe Quesada, dont Bendis était lui-même un fan. Convaincu par le travail de Bendis sur « Jinx », Quesada l’invita à proposer des idées pour « Marvel Knights », ce qui conduisit à une histoire mettant en scène Nick Fury, qui fut programmée mais finalement jamais produite. Le président de Marvel Comics, Bill Jemas, sur les recommandations de Quesada, recruta alors Bendis pour écrire « Ultimate Spider-Man », qui commença en 2000 et ciblait directement la nouvelle génération de lecteurs de comics. ayant quitté Image Comics, Bendis adapta les origines de Peter Parker, initialement en 11 pages dans « Amazing Fantasy #15 » de 1962, en un arc de 7 numéros, Peter Parker devenant le héros éponyme après « Ultimate Spider-Man #5 », faisant bientôt du titre un best-seller, surpassant même les ventes du titre « Amazing Spider-Man » de l’univers principal de Marvel Comics. Le partenariat de Bendis et de Bagley, l’illustrateur, dura 110 numéros consécutifs, faisant de leur association l’une des plus longues dans l’histoire du comics américain, et la plus durable des équipes créatives de Marvel, battant celle de Stan Lee et Jack Kirby sur « Fantastic Four ». Bendis continue à ce jour à écrire tous les épisodes de « Ultimate Spider-Man » (il en est, actuellement à 150 numéros), adaptant régulièrement les histoires et les personnages de l’univers fondateur de Marvel au sein de l’univers « Ultimate ». Par la suite, devenant l’un des principaux architectes de l’univers « Ultimate » - avec Mark Millar et Bill Jemas – Bendis devait écrire pour d’autres séries de la ligne « Ultimate », parmi lesquelles « Ultimate Marvel Team-up », qu’il proposa à Marvel comme spin-off de son succès sur « Ultimate Spider-Man », ainsi que « Ultimate Fantastic Four », « Ultimate X-Men » et les mini-séries « Ultimate Origins » et « Ultimate Six ». En 2003, son succès sur « Ultimate Spider-Man » ouvrit aussi à Bendis les portes d’autres média : il devint ainsi le coproducteur et scénariste du dessin animé « Spider-Man : The New Animated Series » de Mainframe Entertainment, qui fut diffusée sur MTV et YTV ; le dessin animé met en scène un Peter Parker étudiant et fut scénarisé afin de se mêler au film, alors non encore sorti, « Spider-Man » de 2002. L’épisode pilote que Bendis écrivit devint en fait le troisième épisode à être diffusé. Sa consternation à se voir attribuer quelque chose écrit par un tiers, et les innombrables sociétés et services juridiques impliqués dans le processus de conception du dessin-animé le détournèrent rapidement de la série. Toujours grâce à « Ultimate Spider-Man », Bendis travailla pour Activision, participant à la conception du jeu vidéo « Ultimate Spider-Man » dont il fit le scénario. Bendis a aussi travaillé pour le cinéma, dont l’adaptation scénaristique de « AKA Goldfish » pour Miramax et le même travail sur « Jinx » pour Universal Pictures.
Explorez les dernières offres spécialement sélectionnées pour vous. Profitez de prix exclusifs sur une sélection de produits populaires !
Avec le succès de Bendis dans l’univers « Ultimate », Quesada proposa au scénariste et à David Mack, d’écrire « Daredevil » ; avec « Daredevil #26 », Bendis assura un run de 55 numéros, avec le dessinateur Alex Maleev, avec lequel il avait brièvement travaillé lors de son passage sur « Sam and Twitch », jusqu’en 2006. Bendis, reprenant plusieurs thèmes de Frank Miller, plongea Daredevil dans le style noir qu’il affectionne, marquant durablement la série de son empreinte. En 2008, une édition en format Omnibus reprit l’essentiel de ce run, avec un second volume sorti en 2009. Sa célébrité acquise sur « Daredevil » fit que le nom de Bendis fut cité dans le film « Daredevil » de 2003, pour évoquer un manager de boxe corrompu. En 2001, au sein de la ligne MAX de Marvel, une ligne non soumise au Comics Code, et dont il fut aussi l’un des principaux contributeurs, Bendis lança « Alias », qui mettait en scène l’ancienne super-héroïne Jessica Jones, devenue détective privé. La série dura 28 numéros avant que de nombreux personnages de la série se retrouvent dans « The Pulse », également de Bendis, mais bien plus implanté dans l’univers principal de Marvel. A nouveau, tous ces 28 épisodes furent réédités en un seul volume en 2006. Bendis est aussi devenu professeur à la Portland State University, enseignant l’écriture de graphic novels et utilisant les travaux de Scott McCloud et Will Eisner comme manuels.
En 2004, « Powers » commença à être édité dans la ligne « Icon » de Marvel, une ligne où les créateurs conservaient leurs droits sur leur œuvre, comme « Powers vol.2 », de même que le « Kabuki » de David Mack, jusque là édité par Image Comics. La même année, Bendis scénarisa les derniers numéros de « The Avengers », dans le cadre d’un cross-over baptisé « Avengers Disassembled » ; cela le conduisit directement à relancer sa propre version de l’équipe éponyme, avec « New Avengers ». Au cours de ce cross-over, Bendis imagina la mort de l’Avenger Hawkeye, une décision qui se révéla extrêmement controversée. L’année suivante, avec le dessinateur Olivier Coipel, Bendis écrivit le cross-over des X-Men « House of M », qui est maintenant considéré comme le second acte d’un « super-event » en trois actes, culminant avec le dernier acte, « Secret Invasion », écrit en 2008 par Bendis. En 2007, entre « House of M » et « Secret Invasion », Bendis lança, avec Frank Cho comme illustrateur, un second titre sur les Vengeurs, « Mighty Avengers », au lendemain d’un autre event, « Civil War ». Bendis scénarisa également « Secret War », qui fut édité de 2004 à 2005 ; rétroactivement, il apparaît que cette série, sans aucun lien avec les deux maxi-séries « Secret Wars » des années 1980, joue le rôle de prélude à « Secret Invasion », plantant de plusieurs éléments réutilisés à cette occasion. Après « Secret Invasion », Bendis quitta « Mighty Avengers » au numéro 20 au profit de « Dark Avengers », une série symbolique du nouveau statu quo de l’univers Marvel, « Dark Reign ». En 2009, retrouvant Alex Maleev, Bendis lança « Spider-Woman », le premier comics à être proposé simultanément sur l’internet et dans les kiosques. L’expérience fut relativement courte puisque la série ne dura que 7 numéros.
Après avoir bouclé le « Dark Reign » dans un nouvel event (« Siege ») en janvier 2010, Bendis relança « New Avengers » au sein du « Heroic Age », continuant à scénariser un second titre consacré aux Avengers, cette fois baptisé simplement « Avengers », avec John Romita Jr. Retrouvant une nouvelle fois Maleev, Bendis lança également « Scarlet », sa première œuvre en totale propriété depuis une décennie. L’un de ses projets est une nouvelle série consacrée à Moon Knight et qui fut annoncé lors de la convention de New York, en 2011.
Brian Michael Bendis est ainsi devenu l’un des scénaristes de comics les plus populaires de ces dernières années. Il est souvent décrit comme un bourreau de travail dans cette industrie car il travaille souvent sur plusieurs comics simultanément . Depuis son arrivée chez Marvel en 2000, Bendis s’est révélé être l’un de leurs scénaristes les plus vendeurs, et de manière constante. Son succès est souvent attribué aux dialogues qu’il utilise, n’ayant pas peur de laisser les interactions entre personnages fournir la totalité de « l’action » dans un numéro, alors que la plupart des autres scénaristes peuvent se sentir contraints d’inclure des scènes de combats tous les mois, même si elles n’ajoutent que de peu de choses à la trame scénaristique. Cette approche a, toutefois, soulevé quelques controverses, notamment avec des titres traditionnellement remplis d’actions, comme les Avengers, mais elle continue à fonctionner et semble devenir une influence auprès d’autres scénaristes de comics. En tout cas, avec dix ans au service de Marvel, Bendis ne montre aucun signe de ralentissement et entame ainsi une nouvelle décennie, sans être à court de nouveaux projets.
Eisner Award pour « Talent Deserving of Wider Recognition » (pour « Torso »)
le « Excellence in Journalism » Award du Cleveland Press
le « Best Writer of the Year » du Wizard Magazine
Eisner Award pour « Best New Series » (pour « Powers »)
le « Best Writer of the Year » du Wizard Magazine
Eisner Award pour « Best Writer » (pour « Powers », « Alias », « Daredevil » et « Ultimate Spider-Man »)
le « Best Writer of the Year » du Wizard Magazine
le « Best Writer of the Year » du Comics Buyer »s Guide
Eisner Award pour « Best Writer » (pour « Powers », « Alias », « Daredevil » et « Ultimate Spider-Man »)
Eisner Award pour « Best Continuing Series » (pour « Daredevil »)
le « Best Writer of the Year » du Wizard Magazine
le « Best Writer of the Year » du Comics Buyer »s Guide
le « Best Writer of the Year » du Comics Buyer »s Guide
le « People’s Choice » Award de E3 pour l’« Ultimate Spider-Man » d’Activision
l’Inkpot Award
Il a également été nominé aux Eisner Awards pour « Best Limited Series » en 2001 (pour « Fortune & Glory »), pour « Best Humor Publication » en 2001 (pour « Fortune & Glory »), pour « Best Writer » en 2001 (pour « Powers », « Fortune & Glory » et « Ultimate Spider-Man »), pour « Best Serialized Story » en 2003 (pour « Out » dans « Daredevil #32-37 »).
AKA Goldfish (#1-5)
Alias (#1-28)
Avengers (vol.3, #500-503)
Avengers (vol.4, 1- en cours)
Avengers Finale (one-shot)
Batman Chronicles (#21, avec « Citizen Wayne »)
Daredevil (vol.2, #16-19, 26-50, 56-81)
Daredevil : Ninja (#1-3)
Dark Avengers (#1-6, 9-16)
Elektra (vol.2, #1-6)
Fire (#1-2)
Fortune & Glory (#1-3)
Halo : Uprising (#1-4)
Hellspawn (#1-13)
House of M (#1-8)
Jinx (#1-14)
Mighty Avengers (#1-20)
New Avengers (vol.1, #1-64)
New Avengers (vol.2, #1- en cours)
New Avengers Finale (one-shot)
New Avengers : Illuminati (#1-5)
Parts of a Whole
Powers (vol.1, #1-37)
Powers (vol.2, #1-30)
Powers annual (vol.1, #1)
The Pulse (#1-14)
Sam and Twitch (#1-19)
Scarlet (#1- en cours)
Secret Invasion (#1-8)
Secret War (#1-5)
Siege (#1-4)
Spider-Woman (vol.4, #1-7)
Spider-Woman : Origin (#1-6)
Torso (#1-6)
Ultimate Comics : Enemy (#1-4)
Ultimate Comics : Spider-Man (#1-16)
Ultimate Fantastic Four (#1-6)
Ultimate Marvel Team-up (#1-16)
Ultimate Origins (#1-5)
Ultimate Power (#1-3)
Ultimate Six (#1-7)
Ultimate Spider-Man (#1-133, 150- en cours)
Ultimate Spider-Man annual (#1-3)
Ultimate Spider-Man : Requiem (#1-2)
Ultimate Spider-Man Super Special (one-shot)
Ultimate X-Men (#34-45)