George Perez

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George Perez n°1

  • Nom : Perez
  • Prénom : George
  • Né le : 9 Juin 1954
  • Lieu de naissance : Ney York City
  • Nationalité : américain
  • Métier : Dessinateur

Un auteur issu du Barrio

La famille Perez quitta l’île de Porto Rico dans les années 40, pour s’installer aux Etats-Unis. Comme nombre d’émigrants portoricains, ils furent installés dans le bronx, le quartier pour les pauvres. Une communauté nombreuse y était installée. Une fois devenus ouvriers, les parents de George Perez finirent par déménager pour s’intaller dans le Queens, toujours à New York. C’est dans ce quartier, que George Perez, enfant, se découvrit une passion pour les comic books, tandis qu’il les regardait dans une boutique.

Ses débuts chez Marvel

L’enfant finit par grandit, mais la passion pour les comics, et pour le dessin, ne s’arrêta pas. Le premier travail de George Pérez, en 1974, fût publié dans le magazine Marvel Deadly hands of Kung Fu, et c’était un strip écrit par Bill Mantlo. Avec ce même Bill Mantlo, il crée pour Marvel le personnage du White Tiger (Tigre Blanc), un personnage issu de la communauté portoricaine, comme George, qui apparaît souvent dans les séries Spider-Man. Perez accède à une certaine reconnaissance lorsqu’il prend les crayons sur la série Avengers, au numéro 141. A cette époque, on retrouve du Jack Kirby dans son style, quoique plus réaliste sur l’anatomie de ses personnages. Perez devient l’un des dessinateurs préférés de Marvel, et illustre plusieurs séries, comme les Fantastic Four (où il rencontrera pour la première fois Marv Wolfman, son futur partenaire) ou Creatures on the loose.

Toujours au premier plan, mais chez DC Comics

George Perez finit par rejoindre l’autre bord, et par laisser Marvel Comics. Il fait un passage sur la Justice League of America, mais c’est sur la série New Teen Titans, avec Marv Wolfman, qu’il va développer sa popularité auprès du public. A l’époque, cette série est vue comme une réponse aux nouveaux X-men de Marvel, et cette concurrence va forcément mettre en avant les deux auteurs. Le style tout en détails de Perez n’est pas pour rien dans ce succès auprès des lecteurs.

George Perez n°2 Le duo se voit ensuite confié l’évènement lié aux cinquante ans de l’éditeur, le désormais célèbre Crisis on Infinite Earths, qui restructure radicalement tout l’univers DC. Plus tard, la couverture du Trade Paper Back, représentant plusieurs centaines de personnages, et mise en couleur par Alex Ross, sera l’un de ses chefs d’œuvre, et tout le symbole de ce dessinateur fervent adepte des séries de groupe. Mais au sortir de Crisis, DC décide de lui confier une série différente, à savoir Wonder Woman, qui n’est pas une série de groupe, pour une fois. Avec le scénariste Greg Potter, il doit relancer la série, et l’amèneront beaucoup plus près des dieux grecs que les auteurs ne l’avaient fait jusque là. Alors qu’à cette époque, Wonder Woman était loin d’être aussi populaire que les Titans, ou Crisis, la relance de la série est considérée comme un véritable succès, et les cinq années passées par Perez aux dessins comme le meilleur moment de sa carrière.

En décembre 1988, George Perez revient vers New Teen Titans en tant que co-scénariste et dessinateur. Puisque certains personnages n’étaient plus des adolescents, la série changea à nouveau de nom pour devenir The New Titans. Ce premier épisode, le numéro 50, révéla une nouvelle origine pour Donna Troy, alias Wonder Girl, en lien avec les évènements de Crisis. Pérez reste longtemps lié à la série, même si ce n’était qu’en tant qu’encreur ou artiste de couverture. En 1989 et 1990, Perez oeuvra à différents postes sur certaines séries Superman.

Le clash et le retour chez Marvel

En 1991, Perez dû faire face à de nombreuses divergences avec les éditeurs de DC Comics. La principale se situera sur la série Wonder Woman, pour laquelle George Perez avait des plans très précis, et qui fût brutalement confiée à William Messner-Loebs sans lui laisser le soin de terminer ses intrigues. Cela brusqua l’auteur qui décida de quitter l’éditeur.

Ainsi donc, en 1991, il signe la mini-série écrite par Jim Starlin, chez Marvel, Infinity Gauntlet. Malheureusement très touché par ses ennuis avec DC Comics, il ne pût terminer la série, et sa place fût laissée à Ron Lim, qui signa par la suite les deux autres chapitre de la trilogie. De ces ennuis, George Perez se battit une réputation d’auteur incapable de terminer ses projets. Cela ne s’arrangea pas lorsqu’il décida de dessiner pour l’éditeur indépendant Malibu Comics, dont il finit par se désintéresser rapidement.

Les années 90/2000 virevoltantes

George Perez n°3 Mais vient le projet Hulk : Future Imperfect, avec Peter David, qui permis de racheter cette réputation. 1995, voit un passage très particulier sur la série Silver Surfer, dont il va écrire treize épisodes. En effet, George Perez avait déclaré faire un arc qui ne parle jamais de Galactus, de Zenn-La ou de Shalla-Bal, bref, une histoire qui sorte la série de ses grands classiques. Et en effet, il envoie le Surfeur d'Argent dans une autre dimension, s'offrant même le luxe de se passer de sa présence active pendant plusieurs numéros.

A l’Automne 1996, George Perez revint à ses amours, sur la seconde série Teen Titans, écrite et dessinée par Dan Jurgens, dont il assura les encrages. Cela dura deux ans, jusqu’à ce que George Perez ne rejoigne Kurt Busiek sur la nouvelle série Avengers, après Heroes Return, sur laquelle il resta trois ans, et attira à lui les éloges de la critique et des fans.

La fin des années 90, c’est aussi l’occasion pour Perez de rejoindre le studio de Mark Alessi, Crossgen, pour lequel il produisit des épisodes pour différentes séries. Il dessina même la série Solus, mais les difficultés financières du studios furent insurmontable, et Crossgen fût mis en faillite.

Au sortir de cette nouvelle épreuve, Marvel lui proposa de dessiner le crossover attendu depuis si longtemps entre les Vengeurs et la JLA, qui fût publié en 2003. Ce crossover était prévu dès les années 80, et George Perez avait même dessiné près d’une vingtaine de pages, à l’époque, qui ne furent publiées que récemment.

Perez a dans sa besace, un creator-owned, une série personnelle. Crimson Plague ne connaît qu’un seul épisode à ce jour. D’abord publiée par Event Comics, la série a été relancée en 2000 chez Image Comics, sous le label Gorilla, mais les coûts exorbitants de production des épisodes forcèrent Perez à arrêter une fois de plus la série, et il n’a pas pour l’instant le désir de tenter une troisième publication. Il n’en a pas plus le temps.

George Perez n°4 Récemment, on a retrouvé George Perez sur la nouvelle série The Brave and the Bold, écrite par Mark Waid, pour DC Comics, qui voit Batman s’allier avec différents héros de cet univers. Il a aussi été largement impliqué dans les évènements Infinite Crisis, dessinant épisodes et couvertures de la série titre, sur des scénarios de Geof Johns. Dan Didio, rédacteur en chef de DC Comics, lui a par ailleurs demandé d’illustrer la « bible » des personnages DC, à l’usage des professionnels, et donc de dessiner leur version « définitive », ou du moins tels que DC veut les voir dans l’ensemble.

George Perez est aussi le leader de l’association caritative The Hero Initiative, qui vient en aide aux auteurs de comic books âgés et dans le besoin. C’est selon lui, l’un des plus gros collecteur de dons de cette association, pour laquelle il dessine beaucoup.


👤 Yaneck Chareyre
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