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Né en 1929, William Burnside fut, dès son enfance, un admirateur inconditionnel du premier Captain América, apparu alors qu’il n’était encore qu’un enfant. A travers les journaux, il suivit le moindre de ses premiers exploits. Tout au long de la Seconde Guerre Mondiale, il continua à aduler le héros, s’extasiant devant les exploits de son héros, l’idolâtrant jusqu’à l’obsession. En 1945, au lendemain de la guerre, il fut choqué d’apprendre par le Daily Bugle, la mort apparente de Captain en Europe, même si le gouvernement démentit l’information et nomma bientôt William Nasland (autrefois l’Esprit de ’76) pour succéder à l’original, faisant croire à la survie du héros ; malgré cette imposture, William suspecta la vérité. Jeff Mace (précédemment Patriot) succéda à Nasland comme Captain América avant de prendre sa retraite en 1950. Pendant ce temps, William, devenu un jeune homme, poursuivait des études intensives sur l’histoire américaine en prenant Captain América comme son représentant idéalisé. Il obtint un doctorat en histoire américaine au début des années cinquante, probablement en 1952, en réalisant une thèse sur la vie de Captain América. En 1953, William entreprit d’autres recherches sur les secrets du « Projet : Renaissance » et, se rendant en Allemagne, découvrit des dossiers nazis privés, appartenant au Major Kerfoot, un officier de l’espionnage des SS, révélant la véritable identité de Captain América, ainsi qu’une formule perdue du sérum du super-soldat. Revenant aux Etats-Unis avec cette information, William commença par faire changer légalement son nom pour adopter celui de Steven Rogers. Il contacta alors le FBI (Federal Bureau of Investigation) proposant le sérum du super-soldat comme monnaie d’échange pour devenir le prochain Captain América, en tant que symbole durant la Guerre de Corée, alors en cours.
Le gouvernement accepta sa proposition et William commença par subir des opérations chirurgicales pour acquérir l’apparence physique et même la voix du vrai Rogers ; mais, le temps que ces préparatifs soient terminés, la Guerre de Corée était terminée et le FBI mit un terme au projet. Le FBI plaça le nouveau Rogers, furieux et désappointé, comme professeur d’histoire dans le Lycée privé Lee, au Connecticut pour exploiter ses connaissances importantes de l’histoire américaine. Rapidement, William/Steve commença à porter des lunettes et fumer la pipe, s’installant dans sa nouvelle existence calme d’enseignant. Cependant, il trouva bientôt un solide soutien dans le jeune Jack Monroe, qui partageait son adoration des exploits du Captain original pendant la Seconde Guerre. C’est alors que Crâne rouge, le pire ennemi de Captain América pendant le conflit, fit sa réapparition en 1955, attaquant le bâtiment des Nations Unies dans le cadre de complexes manigances pour promouvoir le communisme (en fait, il s’agissait d’un second Crâne rouge, ayant simplement récupéré le pseudonyme de son prédécesseur nazi). Burnside/Rogers décida de prendre les choses en mains, sans attendre l’aval des autorités, et s’injecta, ainsi qu’à Monroe, le sérum non testé de la formule qu’il avait retrouvée ; adoptant les identités respectives de Captain América et de Bucky, les deux amis se précipitèrent pour attaquer Crâne rouge, qui fut repoussé et dut prendre la fuite. Les nouveaux Captain América et Bucky affrontèrent ensuite d’autres ennemis, dont le Dr Stanoff, le bien nommé Homme à la Hachette et Electros aux pouvoirs électriques. Bien qu’accepté initialement dans les rôles des nouvelles incarnations du duo, combattant de nouvelles menaces, principalement des agents de l’Union soviétique et autres puissances communistes, il s’avéra rapidement que la formule qu’ils avaient absorbée développa chez eux des problèmes psychotiques, les deux hommes n’ayant pas été exposés aux « vita-rayons » qui avaient stabilisé la formule chez le premier Captain América. Ils devinrent de plus en plus instables, et même dangereux, commençant à attaquer des innocents, au prétexte qu’ils menaçaient la pérennité de la civilisation américaine, comme plusieurs militants afro-américains des droits civiques. Finalement, vers la fin de 1956 ou en 1957, le gouvernement décida de prendre des mesures, les captura en les gazant et les plaça en animation suspendue, en attendant qu’ils puissent être soignés et, alors, ranimés. Ce « Captain América et Bucky des années 1950 » restèrent ainsi des décennies en animation suspendue, alors que le Captain América des origines réapparaissait, intégrant les Vengeurs et s’associant avec le Faucon.
L’ancien couple de héros fut réanimé par un employé du gouvernement, furieux envers celui-ci à cause d’une politique qu’il jugeait trop complaisante envers le communisme. A peine revenus à eux, William et Monroe s’attaquèrent à la communauté afro-américaine de Harlem, se heurtant au Faucon, qu’ils réussirent à capturer ; cependant, celui-ci fut libéra grâce à sa future amie, Leila Taylor, et Rafe Michael, un chef de gang local. Le Faucon put avertit son ami, le Captain América des origines, qui fit alors face à son successeur. L’original triompha du Captain América des années 1950 alors que le Faucon et Sharon Carter battait son Bucky. Les deux anciens héros des années 1950 furent alors replacés en animation suspendue. Quelques mois après, le Dr Faustus, alors au service de la Corporation, réussit à obtenir la garde des deux anciens héros afin de les soigner, officiellement. En fait, Faustus se lança dans une série de manipulations mentales, mélangeant drogues, hypnoses et autres techniques afin de les contrôler totalement, dans le but de les envoyer combattre de nouveau Captain América. Comme test final, Faustus amena William/Steve à tirer à bout portant sur son ancien partenaire, montrant ainsi qu’il était entièrement sous les ordres du psychiatre criminel (en fait, l’arme avait été chargée en blanc et Monroe devait réapparaître quelques mois plus tard et devenir le héros appelé le Nomade, qui fut pendant un temps le coéquipier du vrai Captain América). La Corporation ayant été démantelée entre temps, le Dr Faustus organisa un mouvement d’extrême droit, raciste et néo-nazi qu’il baptisa la Force Nationale ; il utilisa l’ancien héros, rebaptisé le Grand Directeur, comme chef de la Force Nationale pendant que lui-même tirait les ficelles en coulisse. La Force enleva Sharon Carter, simulant son suicide et impliquant du coup Captain América dans l’affaire ; celui-ci remonta la trace du Grand Directeur, découvrant sa véritable identité avant d’être à son tour hypnotisé par le Dr Faustus. Utilisé comme nouvel outil de propagande, Captain fut libéré grâce à l’intervention de Daredevil et, ensembles, les deux héros triomphèrent de la Force Nationale ; le Dr Faustus put prendre la fuite, mais le Grand Directeur, constatant la fin de ses ambitions, s’immola par le feu – exactement comme Sharon Carter. Néanmoins, comme le « suicide » de Carter qui se révéla être une manigance du SHIELD, l’immolation par le feu de William était une autre supercherie, organisée cette fois par le Dr Faustus lui-même.
Récemment, après la mort du vrai Steve Rogers, Sharon Carter découvrit que le Dr Faustus et Crâne rouge conservaient secrètement en animation suspendue le corps de William Burnside, qui ne conservait des flammes que des cicatrices sur son corps et son visage. Soumis de nouveau aux manipulations mentales de Faustus, l’ancien héros fut conditionné pour tuer le nouveau Captain América (James Barnes), meurtrier de « son » Bucky, Jack Monroe, quelques mois plus tôt. En réalité, Crâne rouge comptait aider le Sénateur Gordon Wright, candidat du troisième parti aux présidentielles, pour accroître sa popularité et permettre ainsi à l’ancien nazi de prendre la direction des Etats-Unis, sans que le Steve des années 1950 ne connaisse l’implication de Crâne rouge. Mais Faustus abandonna le service de ce dernier, poussant William à libérer Sharon Carter, prisonnière d’Arnim Zola, un autre allié du Crâne ; s’échappant de la base de Crâne rouge et évitant d’être capturé par Barnes et ses alliés, William se retrouva seul dans la société contemporaine, s’interrogeant sur sa place dans le monde moderne. Rapidement, il s’aperçut que ses propres idéaux ne correspondaient plus à ceux de la majorité des Américains, se sentant plus proche de la vision ancienne de l’impérialisme américain et des idées ultra conservatrices en vogue ; à la recherche d’un but dans son existence, il entra en contact avec Peggy Carter, l’ancienne flamme du premier Captain América durant la Seconde Guerre Mondiale, désormais atteinte de la maladie d’Alzheimer et qui prit l’ancien chef de la Force nationale pour le véritable Rogers.
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Continuant ses errances, William finit par revenir à Boise, sa ville natale, où il rencontra une faction du groupe d’extrémistes des Chiens de garde, des Américains qui se considéraient comme les seuls vrais patriotes et recouraient au terrorisme pour faire avancer leurs idées. William et les Chiens de garde s’accordèrent immédiatement et il prit la tête du groupe, redevenant Captain América. Il réussit à capturer le Faucon puis Barnes – devenu le nouveau Captain América – obligeant ce dernier à revêtir son uniforme de la Seconde Guerre Mondiale et jouant le rôle forcé de son coéquipier en menaçant d’exécuter le Faucon si Barnes refusait d’obéir. William préparait la destruction du barrage Hoover, afin de rallier d’autres Américains proches des Chiens de garde, mais le Faucon réussit à échapper à ses gardiens et partit à la recherche de William et Barnes. Réalisant que son ami était en sécurité, Barnes attaqua Burnside ; au cours du combat, Barnes ouvrit le feu sur l’ancien Captain América, qui fit alors une chute dans le bassin de rétention du barrage. Son corps ne fut cependant pas retrouvé.
Le Captain América des années 1950 était un superbe athlète, supérieur à un sportif olympique, ses capacités physiques ayant été développées par la formule du super-soldat qui lui permit d’atteindre l’excellence dans tous les domaines physiques. Il possédait également une force surhumaine, lui permettant de soulever environ 1 tonne dans des conditions optimales.
William Burnside était un excellent combattant à mains nues.
Le Captain América des années 1950 utilisait, comme son modèle, un bouclier de forme ronde, ressemblant à celui porté par le vraie Steve Rogers. Cependant, ce bouclier avait été construit avec une forme d’acier ordinaire et n’était donc pas virtuellement indestructible comme son modèle. Ainsi, lorsque le futur Grand Directeur affronta pour la première fois Captain América, le bouclier du premier fut pulvérisé quand il tenta de briser le bouclier d’adamantium du Captain original. Dans tous les cas, l’imitateur développa ses propres talents dans le maniement du bouclier, recopiant les gestes et les capacités du héros de la Seconde Guerre Mondiale.
Lorsque Stan Lee réintroduisit Captain América en 1964 dans l’univers Marvel, il prit la décision d’ignorer sa propre tentative antérieure de ramener le personnage dans les années cinquante (dans certaines interviews, il prétend même avoir oublié cette courte résurrection). Ainsi, dans Avengers # 4, Lee révélait que le Captain América des origines avait été en animation suspendue depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Les aventures des années 1950 furent alors considérées comme hors de la continuité canonique jusqu’en 1972 où Steve Englehart ramena le personnage en inventant un successeur anonyme au héros de la Guerre, dans le cadre d’un programme gouvernemental pour faire face à la « menace rouge ». En 1977, deux nouveaux Captain América – William Nasland et Jeff Mace – furent introduits dans What if vol.1 # 4, successeur du premier Captain, respectivement en 1945, et au printemps 1946 ; bien que présentée dans What if ?, cette histoire fut finalement intégrée à l’histoire de l’univers marvel comme récit canonique. Le Grand Directeur passa donc de « Captain América II » à « Captain América IV » ; l’introduction, plus tard, d’incarnations antérieures, de proto-Captain América, de celui de la Guerre d’Indépendance, a compliqué encore un peu plus la numérotation des héros, conduisant à l’utilisation de son nom ultérieur (le Grand Directeur) ou de la formule « Captain América des années 1950 ».